ITIL fait des adeptes dans les entreprises européennes
D'après la dernière étude commanditée par BMC Software, ITIL poursuit son essor en Europe. En effet, plus des deux tiers des sondés reconnaissent ses bénéfices : meilleur alignement informatique/métier (54 %), amélioration de la productivité (51 %) et application de meilleures pratiques (53 %). Ainsi, la moitié d'entre eux vont même jusqu'à recommander cette méthodologie à leurs confrères.
Cependant, tous les pays n'évoluent pas à la même vitesse en matière d'ITIL. Si les entreprises allemandes et britanniques sont les plus avancées dans la mise en oeuvre de la méthode de gouvernance informatique Itil, l'Espagne, la France et l'Italie restent loin derrière.
Alors que la proportion des responsables qui sont informés de cette méthode de gouvernance est largement supérieure à la moyenne européenne, le taux de mise en oeuvre est significativement inférieur dans les entreprises françaises par rapport au reste des pays européens excepté l'Italie, encore plus en retard. Les limites au déploiement d'ITIL seraient elles une des explications ? En effet, près des deux tiers des décideurs informatiques familiers d'ITIL reconnaissent que les principaux freins portent sur le temps et les ressources disponibles, la compréhension limitée des bonnes pratiques informatiques en dehors de la DSI et la justification du ROI.
Les départements informatiques doivent donc convaincre les directions générales du bien fondé d'une telle méthodologie. Ainsi, 70% des personnes interrogées en charge du déploiement d'ITIL admettent que la prise de conscience des avantages d'ITIL au-delà du département informatique, l'accroissement des budgets consacrés aux technologies de l'information et l'adhésion du conseil d'administration restent des préoccupations essentielles pour éliminer les dernières barrières à l'adoption de cette méthodologie.
Ken Turbitt, Global Best Practices Director de BMC Software préconise de positionner ITIL comme un élément stratégique d'alignement des systèmes d'information avec les objectifs métier. Pour lui, ITIL ne doit pas être présenté comme une méthode de réduction des coûts opérationnels par l'amélioration de l'efficacité des processus. Son déploiement exige des investissements initiaux et ne doit pas être considéré comme une fin en soi puisque l'objectif ultime est le déploiement d'une architecture BSM permettant aux systèmes d'information de fournir un support performant aux activités métier. L'argument à mettre en avant auprès de sa direction générale consiste à rappeler que l'approche ITIL permet de maximiser la visibilité et le contrôle des ressources d'information.