La 3e édition de l'IT Tour a débuté jeudi 25 septembre avec la tenue de la première étape, dans la ville de Lyon. Ayant réuni plus de 70 participants, cette édition a été marquée par plus d'une dizaine d'interventions, dont celles des présidents de l'Adira et du Clusir Rhône-Alpes, mais également de trois grands témoins qui sont venus partager leurs projets, avis et retours d'expérience en matière de sécurité, de mobilité, de cloud hybride, de services d'impression managés et ont également donné leur points de vue sur l'écosystème IT local. Retour sur les points clés des interventions de Jean-Marc Zimmermann, DSI de Babolat, David Pierrot, RSSI du Centre de Traitement Informatique Rhône-Alpes/Auvergne de l'Assurance Maladie et de Michel Revol, chef de projets IT d'Egis.
Mobilité
Dans un contexte où le nombre de terminaux mobiles dépasse celui des PC portables (en 2014, d'après IDC, il devrait s'écouler 175 millions de phablettes versus 170 millions d'ordinateurs portables), entreprises et organisations publiques se laissent-elles submerger par la vague du Byod. Cela semble encore loin d'être le cas sur le terrain : chez Babolat par exemple, le Byod est toléré à titre exceptionnel sachant que l'entreprise apparaît pour l'heure se concentrer sur la mise en place d'un gros projet de déploiement d'un outil de CRM sur PC hybride Windows 8. Du côté de l'Assurance Maladie, même son de cloche, ou presque. Ainsi, il n'existe pas pour l'heure d'accès généralisé à l'ensemble du SI et du système applicatif, seule l'accès à la messagerie étant pour l'heure possible. Cela ne signifie cependant pas que la situation n'évoluera pas, au contraire, puisqu'une réflexion est en cours depuis un an. Chez Egis, le projet mobile phare du moment constitue la mise en place d'un vaste projet de téléphonie, de partage d'écran et de messagerie instantanée sur mobile pour tous les collaborateurs disposant de terminaux Android, Windows Phone ou iOS. Un projet MDM est également en phase bien avancée, avec deux acteurs retenus en short list : MobileIron et Air Watch (racheté par VMware).
Cloud hybride
L'actualité le montre bien, le cloud hybride est au centre de l'attention des grands fournisseurs IT, avec par exemple dernièrement le rachat monumental de Concur par SAP pour 8,3 milliards de dollars mais aussi celui particulièrement tactique d'Eucalyptus par HP pour se renforcer dans le framework cloud star du moment, OpenStack. Sur le terrain, on ressent un frémissement bien que la question du lieu de stockage des données est dans tous les esprits. Chez Babolat, des tests sur du cloud privé ont été réalisés sur les sujets tournant autour du plan de reprise d'activité tandis que le recours à du cloud public via Numergy est également d'actualité. « Nous sommes à l'écoute de ce qui se passe en matière de cloud souverain mais ce que l'on souhaite en premier c'est d'avoir la main sur les données et savoir où elles se trouvent pour aller les récupérer », a lancé Michel Revol. Quant à l'Assurance Maladie, la crainte de la fuite de données est palpable en cas de recours au cloud, sachant que cette organisation préfère également conserver en interne de nombreuses ressources afin de réaliser un coup double en préservant l'emploi et en maîtrisant les données.
Présentation des résultats clés de l'étude IT Focus 2015 et interventions de partenaires ont également été au programme de l'IT Tour 2014 à Lyon.Â
Sécurité
Ayant lancé un PSSI au niveau national, l'Assurance Maladie est particulièrement soucieuse et vigilante de tout ce qui touche aux problématiques de sécurité, tant au niveau de la préservation de l'intégrité des données des assurés que de la sécurité de ses services et de son site Internet. « En frontal, nous avons mis en place des technologies de détection d'intrusion et procédons à de l'analyse comportementale au niveau des postes clients pour détecter tous les problèmes de conformité », a expliqué David Pierrot. Concernant le groupe d'ingénierie Egis, l'un des projets chauds du moment est lié à la réinternalisation à terme de la DSSCI jusqu'alors gérée par un prestataire externe, tandis que Babolat de son côté oeuvre à la mise en place d'une gouvernance de la sécurité des SI et met le paquet sur l'hygiène informatique afin de sensibiliser les utilisateurs aux techniques de fraude et de social engineering.
Services d'impression managés
« Nous avons mis en place un système d'impression managée qui permet de lancer des impressions de n'importe où et aux collaborateurs de récupérer via un badge leurs impressions », a expliqué Michel Revol. S'il est encore trop tôt pour recenser les gains induits, le groupe estime qu'elle pourrait aller jusqu'à réduire son coût d'impression de 35%. A terme, il est par ailleurs également prévu d'étendre les usages de ce badge (RFID) par exemple pour la restauration d'entreprise. L'Assurance Maladie et Babolat n'ont pas atteint ce niveau de maturité en matière de systèmes d'impression. Pour le premier, un appel d'offres est en cours pour renouveler le parc, tandis que pour le second une rationalisation est en cours bien que pour le moment aucune baisse de coût liée aux impressions est à signaler.
Atouts IT
L'Assurance Maladie, Babolat et Egis ont en commun le fait de jouer le plus possible la carte de la proximité avec des acteurs locaux. Pour l'organisme public, la recherche de talents au niveau local constitue d'ailleurs une priorité pour éviter que la distance entre le lieu de travail et le domicile finisse par devenir un frein à leur motivation. Concernant le spécialiste des articles de tennis Babolat, des liens forts ont été tissés avec des partenaires locaux depuis 10 ans, alors que du côté d'Egis, la prestation de tierce maintenance applicative demeure en local.
La rédaction du Monde Informatique vous donne rendez-vous pour la prochaine étape de l'IT Tour 2014 à Strasbourg le jeudi 9 octobre. Pour consulter le programme et/ou vous inscrire, rendez-vous à  cette adresse.Â