Après plusieurs années de coopération industrielle avec Qualcomm pour la fourniture de puces modem, Apple a entamé une diversification de ses fournisseurs avec la sortie de l’iPhone 7. En effet depuis 2016, la firme de Mountain View partage ses commandes entre Qualcomm et Intel. Mais selon une note publiée par l’analyste Ming-Chi Kuo de KGI Securities, pour les prochains modèles attendus fin 2018 (les iPhone 9), Apple envisage de travailler exclusivement avec Intel qui peut désormais répondre aux caractéristiques techniques attendues et proposer des prix plus compétitifs pour le composant 4G/LTE.
La bataille juridique qui oppose depuis plusieurs mois Apple à Qualcomm, sur fond de redevances liées à l’utilisation des brevets du second, n’est bien sûr pas étrangère à cette décision. Mais l’arrivée prochaine de la 5G, en 2019 en Asie, pourrait de nouveau rebattre les cartes si les chipsets XMM 8000 d’Intel ne sont pas prêts ou pas assez performants. Rappelons que la technologie 5G promet d'apporter un débit théorique de 5 gigabits par seconde (Gbps) aux terminaux mobiles quand les réseaux auront été déployés par les opérateurs. KGI n'exclut donc pas que Qualcomm revienne dans la chaîne d'approvisionnement avec sa puce 5G X50, avec des concessions pour régler à l’amiable le différent sur les redevances brevets. Un troisième larron, Mediatek, est aussi sur les rangs pour fournir Apple en composants modem, mais il devra lui aussi convaincre pour la partie 5G.
Dans le passé, les analyses comparatives des différents iPhone LTE ont montré que les terminaux équipés du chipset Qualcomm étaient légèrement plus performants que les modèles dotés de chipsets Intel. Cette différence n'existera plus si Apple commande toutes ses puces à un seul fournisseur pour sa gamme iPhone 2018.