SAP vient d’annoncer qu’il prévoyait d’investir 2 milliards d'euros dans l’Internet des objets sur les cinq prochaines années. Une partie de cet investissement sera consacrée à la création de laboratoires de développement IoT à travers le monde, notamment à Berlin, Johannesburg, Munich, Palo Alto, Shanghai et São Leopoldo, au Brésil. Une autre partie servira à acquérir des acteurs du domaine, ce que l’éditeur vient d’illustrer avec l’acquisition de l’éditeur Plat.One. Ce dernier développe une plateforme permettant à des objets connectés de dialoguer avec une base de données centrale en convertissant les différents protocoles utilisés pour communiquer. SAP a également prévu la sortie de packages de démarrage IoT pour certaines industries destinés à leur permettre de surveiller et contrôler certains équipements.
La société rachetée, Plat.One, gère actuellement 200 000 équipements pour 25 entreprises clientes dont trois opérateurs de télécommunications : BT, T-Systems et Telecom Italia. En juin dernier, SAP avait déjà racheté l’entreprise norvégienne Fedem Technologie pour inclure ses logiciels à sa prochaine génération de solutions IoT destinées à la maintenance prédictive et pour couvrir différents scénarios industriels au sein des usines connectées. En modélisant des structures mécaniques et en reportant les capteurs de données des structures réelles sur ces modèles, SAP veut créer des avatars numériques d’immeubles et d’équipements industriels pouvant être inspectées virtuellement pour en vérifier l’usure et les dommages éventuels sans avoir besoin de se rendre sur site. SAP n’est bien sûr pas le seul à avoir engagé une stratégie sur l’IoT industriel. En juin, Hewlett Packard Enterprise s’est associé avec GE pour vendre sa plateforme IoT Predix. Cette dernière va par ailleurs être disponible sur le cloud public Azure de Microsoft
Plat.One, des solutions IoT à exploiter en bout de réseau
Les solutions de Plat.one seront reliées à la plateforme HANA Cloud qui repose sur la base de données en mémoire de SAP. L’une des forces que l'éditeur norvégien revendique pour ses logiciels, c’est leur capacité à bien fonctionner avec les équipements de bout de réseau, particulièrement dans les environnements où la connectivité aux plateformes cloud est intermittente. Cela pourrait être utile pour surveiller les systèmes industriels ou les environnements miniers ne disposant pas d’une bonne couverture réseau.
Le siège social de Plat.One se trouve à Palo Alto, en Californie (où SAP est également installé), mais la société a été fondée près de Gênes en Italie où son équipe de R&D se trouve toujours. La société est dirigée par John Bates.