En difficulté, Supinfo l’une des écoles d’informatique françaises mise en liquidation judiciaire cet été pourrait être rachetée par le groupe Ionis qui détient entre autres des établissements tels que l’Epita, l’Epitech, l’Etna et la Coding Academy. C’est ce que semblent indiquer les résultats d’un jugement rendu le 6 août dernier par le tribunal de commerce de Paris, dont quelques éléments ont été publiée sur Internet. Selon le document, Holberton School, une école IT co-fondée à San Francisco par Julien Barbier et Sylvain Kalache, un ancien étudiant du groupe en difficulté a été sur les rangs des offres de reprise de Supinfo. Mais le tribunal a jugé irrecevable et le document publié par Julien Barbier dans un tweet ne permet pas de connaître les raisons de ce rejet.
D'autres offres ont été déposées, la première par Mr Znachetta et la seconde par Mme Gard-Boutin et M. Andreoli. Ces derniers « n’ont aucune expérience dans les métiers de l’éducation et n’ont pas apporté les garanties d’exécution nécessaires à leur projet », juge le tribunal. Selon le Greffe, la reprise de l’ensemble des 63 salariés de Supinfo en France avec l’ensemble des avantages acquis et congés payés et d’un passif de 1,4 million d’euros dont 800 000 euros de dettes étudiants et 600 000 euros de dettes professeurs n’apparaît pas réaliste avec un apport limité à 500 000 euros par le duo uniquement sur le plan opérationnel. Le tribunal aurait donc estimé que la proposition Mme Gard-Boutin et M. Andreoli n’avait pas apporté les éléments permettant de garantir la continuité d’exploitation dans l’ensemble des campus repris dès la rentrée 2020. »
Des conditions de reprise compatibles
A l’inverse, l’offre de Fineduc Ionis Group a été estimée compatible avec le second choix exprimé par le curateur et le juge commissaire de la procédure principale belge et a donc recueilli un avis favorable. « Même si elle n’est pas la mieux-disante sur les critères du maintien de l’emploi et de la réduction du passif, l’offre du groupe Ionis présente de sérieuses garanties d’exécution qui permettent d’assurer durablement le maintien des 38 emplois repris en France, peut-on lire dans le document émis par le Tribunal de commerce. Ce dernier estime également que cette reprise pourrait garantir aux étudiants de Supinfo une solution de pérenne de continuité d’études avec la délivrance d’un diplôme de même niveau de certification. Cela signifierait alors une porte de sortie pour les étudiants actuels de Supinfo, mais sonnera à terme le glas pour l'école.