Intel veut réduire ses centres serveurs de 133 à 8
Intel suit la grande tendance à la consolidation et à l'optimisation des ressources informatiques. Un mouvement qui fait des vagues parmi ses salariés.
Intel vient d'annoncer qu'il allait consolider ses ressources informatiques. L'objectif est de concentrer 133 centres serveurs au sein de 8 sites. Chacun aura une superficie de 28 000 m². Le projet, qui devrait s'étaler sur les sept ans à venir, permettra d'économiser entre 1,4 et 1,8 Md$. Ces chiffres sont le résultat des premières études qu'Intel conduit depuis un an.
Le fondeur, comme les autres grands acteurs du secteur des TIC, est lui-même un gros utilisateur. Aujourd'hui, Intel compte plus de serveurs (93 000) que de salariés et stocke 3,8 Péta-octets (un péta : un million de milliards) et sa logithèque atteint 2500 programmes.
Si Intel ne se lançait pas dans cette opération de consolidation autour de machines multicoeurs, bien évidemment assortie d'une virtualisation et d'une mise en grille de ses systèmes, il lui faudrait 250 000 serveurs d'ici deux ans. La marge de progression est conséquente puisque, pour l'instant, Intel n'utilise que des machines hébergeant un seul système d'exploitation et, de son propre aveu, il n'existe pas de politique de rationalisation entre les différents centres en service.
Cette annonce technique, qu'Intel n'a pris la peine d'annoncer que par le biais d'un billet sur un blog officiel, s'accompagne sur d'autres blogs, cette fois officieux, de commentaires moins autorisés et plus acerbes. Sur l'un d'entre eux, l'auteur s'inquiète des conséquences des licenciements qui engendrent frustration et amertume parmi les informaticiens d'Intel et qui menacent la fiabilité de l'infrastructure. Pour lui "les réductions de ressources sont des actions et non une vision. Ce ne sont que des conséquences, pas une stratégie".
Tous les grands acteurs ont pris la peine de faire de la publicité autour de leurs efforts d'optimisation et de consolidation de leurs ressources informatiques. HP avait donné le signal l'an dernier en annonçant qu'il comptait concentrer ses 65 centres serveur répartis dans le monde entier à 6 aux Etats-Unis. Depuis, IBM, Sun et Cisco ont aussi communiqué sur leur propre démarche.