Les nuages continuent de s'accumuler au dessus du siège d'Intel à Santa Clara. Le dernier processeur Core Ultra 200S Arrow Lake du fournisseur n'est pas à la hauteur des promesses annoncées lors du lancement du produit. Vendredi dernier, un haut responsable a promis d’en dire un peu plus sur ce qui n'avait pas fonctionné et d'y remédier. Lors d'un podcast avec Hot Hardware, Robert Hallock, vice-président et directeur général d'Intel, a reconnu que le lancement du processeur Arrow Lake « ne s’était pas déroulé comme prévu ». M. Hallock a été clair sur les mesures à prendre : d’abord, fournir des explications sur ce qui n'a pas fonctionné dès la fin du mois de novembre ou au début du mois de décembre ; ensuite, chercher une solution pour y remédier. « Les journalistes et les fabricants de matériel avec lesquels nous avons parlé le savent bien : une nouvelle plateforme est toujours difficile à mettre en place », a rappelé M. Hallock.
« Chaque fois que l'on modifie radicalement quelque chose, il y a de nouveaux défis, parfois inattendus. Et tout le monde a envie de savoir ce qui s'est passé », a-t-il ajouté. « Je ne peux pas encore entrer dans les détails, mais nous avons identifié différents problèmes au niveau du système d'exploitation et du Bios. Et les performances qui ont été constatées dans les tests sont très en deçà de ce que nous attendions, de ce que nous voulions. Et ce n'est pas la faute des testeurs. Le lancement ne s'est tout simplement pas déroulé comme prévu. C'est une leçon d'humilité pour nous tous, et en interne tout le monde veut absolument savoir ce qui s’est passé et y remédier. » M. Hallock a indiqué que, dans un scénario, les temps de latence de la mémoire ont grimpé jusqu'à 180 nanosecondes, au lieu des 70 à 80 attendus. « C’est très loin de ce que nous avions prévu ou mesuré », a-t-il admis. « Je tiens à préciser que nous acceptons et prenons en charge en interne les fautes qui nous incombent et que nous devons les corriger ». Idéalement, Intel devrait le faire d'ici le 30 novembre, mais l’entreprise a précisé qu’il faudrait peut-être attendre jusqu’en décembre. « La question des jeux sera spécifiquement abordés », a poursuivi M. Hallock. « Ces indicateurs vont donc remonter au niveau où ils devraient être », a-t-il promis.
Des correctifs attendus
On ne sait pas exactement ce que va faire Intel pour réparer ces puces Arrow Lake. Le fabricant va certainement effectuer des mises à jour de firmwares et de pilotes, mais M. Hallock n'a pas donné plus d’information à ce sujet. Il a également refusé de s’exprimer sur la longévité du socket LGA-1851 d'Arrow Lake, comme le fait chaque fois Intel quand on lui pose ce genre de question. Il a aussi précisé que « les évaluateurs n'avaient pas eu le temps » de tester l'overclocking, mais il espérait qu’ils pourraient le faire prochainement. « Je m'engage auprès de vous, des testeurs en général et des utilisateurs à revenir avec un audit complet et détaillé et à expliquer chacun de ces points », a-t-il affirmé. « D’où vient ce déficit de performance, ce qui s'est passé exactement et ce que nous allons faire pour y remédier. »