Un stock important de puces Sandy Bridge à écouler
A qui la faute ? « Pour commencer, c'est la situation économique, » indique la source de DT. Selon IDC, en 2011, les ventes de PC dans le monde ont stagné, en hausse de seulement 1,6% comparée à 2010. Pour les analystes, ce ralentissement du marché est le fait de trois facteurs : la morosité économique, les pénuries en disques durs résultant des inondations en Thaïlande, et un report partiel d'achats de PC vers les tablettes, les smartphones et autres terminaux électroniques offrant des fonctionnalités jusque-là réservées aux ordinateurs. Ces éléments ont fait que, toujours selon DT, « Intel se retrouve avec une quantité élevée de processeurs Sandy Bridge, et le délai de livraison d'Ivy Bridge doit minimiser l'impact financier de cette surproduction. »
Qui plus est, le site prétend que Windows 8 sera livré après le mois de septembre, et par conséquent la demande en ordinateurs portables devrait être très timide au cours des trois premiers trimestres de 2012. DigiTimes qualifie même ces mois à venir « de période sombre pour l'industrie du portable. » Il ne faut pas non plus s'attendre à ce que les livraisons en masse de processeurs Ivy Bridge au mois de juin aient un impact déterminant sur le marché des ordinateurs portables. Autrement dit, il ne se passera pas grand-chose avant l'arrivée de Windows 8, sans parler de l'impact de l'iPad 3 d'Apple, qui doit arriver sur le marché le mois prochain.
Une retard soigneusement planifié
Intel ne fait pas de commentaire sur les affirmations de DT. Mais Paul Otellini, PDG de l'entreprise, a récemment déclaré qu'Ivy Bridge serait lancé « au début du printemps » et que le nouveau processeur «améliorait les performances graphiques de Sandy Bridge de plus de 70%. » De son côté, Stacy Smith, Chief Financial Officer (CFO) d'Intel, a déclaré que les coûts de fabrication seraient plus élevés quand le fondeur commencera à vendre son processeur Ivy Bridge, et que « les volumes livrés seraient moins importants, par rapport au quatrième trimestre. » Interrogé sur les rendements d'Ivy Bridge par rapport à Sandy Bridge, le directeur financier a indiqué qu'Intel s'attendait « à une montée en puissance rapide d'Ivy Bridge » et à une « forte demande, » accréditant l'hypothèse du site asiatique, à savoir que ce retard, s'il se confirme, est d'ordre économique et qu'il n'est pas lié à des problèmes de production.