Renault s’apprête à racheter les activités françaises d’Intel en recherche et développement sur les logiciels embarqués, la connectivité et la création de nouveaux services pour les clients dans le domaine des voitures connectées. Cette entité regroupe plus de 400 salariés implantés sur deux sites, l’un à Toulouse, l’autre à Sophia-Antipolis. L’acquisition se fait par rachat d’une société nouvellement constituée par Intel dans laquelle vont être transférées ces activités de R&D.
Le constructeur automobile français explique qu’il disposera ainsi de l’ensemble des compétences nécessaires pour développer des logiciels embarqués dans ses voitures permettant d’apporter aux automobilistes des services personnalisés, avec une mise à jour à distance autonome en temps réel. « Les salariés d’Intel qui rejoindront Renault ont des compétences et des profils très qualifiés dans un domaine technique et concurrentiel », souligne Carlos Ghosn, PDG de Renault, dans un communiqué.
L'acquisition devrait être réalisée d'ici fin juin
Outre leur expérience, ces équipes apporteront au groupe automobile leurs méthodes et outils, ainsi que leurs réseaux de fournisseurs, de laboratoires et d’entreprises partenaires, est-il précisé. Certaines disposent déjà de compétences appliquées au secteur de l’industrie automobile dans le multimédia et la connectivité. L’acquisition de ces activités R&D, soumise aux conditions habituelles de rachat, devrait se faire d’ici la fin de ce semestre.
En septembre, Renault-Nissan avait annoncé un accord avec Microsoft pour développer des services connectés (diagnostic à distance, maintenance préventive...) et exploiter les ressources du cloud Azure pour collecter, analyser et stocker les données associées. Plus ou moins avancés sur leurs projets de voitures connectées et autonomes, les constructeurs automobiles ont chacun de leurs côtés noué différents partenariats. En France, PSA a récemment annoncé travailler avec Nutonomy (avec laquelle Renault travaille également) et conduit des opérations d'open innovation pour imaginer des services et attirer les développeurs.
Sur le sujet des voitures autonomes, voir notre dossier « Les acteurs sont en place, que la course commence ».