Confrontés à une pénurie de puces, les acteurs des semi-conducteurs mènent plusieurs initiatives pour rattraper le retard (plan d’investissement pour la création de nouvelles lignes de production, extension d’usines existantes, …). Parmi elles, la croissance externe est une option prise par Intel avec son intérêt pour Tower Semiconductor. La firme de Santa Clara a annoncé le rachat du fondeur israélien pour un montant de 5,4 milliards de dollars (soit un prix par action de 53 dollars).
Intel propose donc une prime assez élevée pour s’emparer de la société (valorisée initialement à 3,6 milliards de dollars). Une acquisition au prix fort mais qui intervient dans un contexte de pénurie de puces. Elle s’inscrit aussi dans la stratégie d’Intel IDM 2.0, promue par Pat Geslinger et qui prévoit notamment de réaliser des puces pour d’autres entreprises. Avec cette opération, Intel bénéficie ainsi d’une capacité de production immédiate et d’un portefeuille client.
Une entreprise déjà bien implantée
Coté au Nasdaq, Tower Semiconductor est spécialisé dans les composants de radiofréquences (RF), de silicium-germanium (SiGe), des capteurs industriels,… Son portefeuille lui permet de s’adresser à plusieurs secteurs comme l’automobile, la santé, l’industrie, mais aussi l’électronique grand public. La firme possède des sites de production en Californie, au Texas, en Israël, en Italie et au Japon, et son siège social est situé à Migdal HaEmek, en Israël.
Pour mémoire, Intel avait essayé sans succès d’acquérir GlobalFoundries. L’offre avait été rejetée par le propriétaire du fabricant de puces, Mubdala Investment Co (fonds d’investissement du gouvernement d’Abu Dhabi). Ce dernier avait choisi l’option de l’introduction en bourse où GlobalFoundries est maintenant cotée pour une valorisation estimée à 30 milliards de dollars.