Dans le futur, les internautes pourront télécharger les données nécessaires pour se fabriquer eux-mêmes des copies grossières des objets de la vie courante grâce à des imprimantes en 3D plus abordables. Elles sont aujourd'hui réservées à un usage industriel pour le prototypage ou le design.
"Nous pensons que la prochaine étape dans le domaine de la copie consistera à passer de la forme digitale à la forme physique. Il s'agira d'objets matériels", a annoncé The Pirate Bay dans un post sur son blog. "Nous pensons que dans un futur proche, vous pourrez imprimer vos pièces détachées (sic) pour vos véhicules. D'ici 20 ans, vous téléchargerez vos baskets".
Les distributeurs et les concepteurs d'objets de consommation courante ont rapidement adopté les imprimantes en 3D - des machines capables de transformer des données informatiques et des concepts virtuels en objets tridimensionnels en empilant des couches de résine, de céramique, de papier, de plastique ou de métal (et même de chocolat) les unes sur les autres.
Les prix vont baisser avec des systèmes plus "grand public"
Bientôt, ces imprimantes seront disponibles auprès du grand public également. En janvier, 3D Systems a dévoilé la "première imprimante 3D grand public" : la Cube. Vendue $1.299, elle peut imprimer de véritables objets en 3D en plastic coloré. De leur côté, les imprimantes 3DMakerBot destinées aux objets faits-maison et "ready-made" ont déjà fait la preuve de leur popularité auprès des consommateurs.
Pour lancer la révolution de l'impression en 3D, The Pirate Bay, très très optimiste, a ouvert une rubrique sur son site baptisée "Physibles", où les internautes peuvent trouver et télécharger des fichiers destinés aux imprimantes 3D. "Le bénéfice social est immense", déclare The Pirate Bay avec enthousiasme. "Finies les expéditions de quantités énormes d'objets à travers le monde. Finies les réexpéditions de produits cassés. Fini le travail des enfants. Nous pourrons imprimer de la nourriture pour les populations affamées. Nous pourrons partager non seulement la recette mais le repas entier. Nous pourrons véritablement 'copier' un disque dur externe, en cas de besoin".
D'ailleurs, Makerbot a son propre site de partage de designs virtuels, où les internautes peuvent trouver des designs 3D gratuits : thingiverse.com.