Il n'aura fallu que trois mois à IBM pour rebondir sur le rachat, fin janvier, de la société Worklight. Cette petite structure israélienne d'une trentaine de personnes, fondée en 2006, a mis au point une plateforme de conception d'applications mobiles. Celle-ci se distingue notamment par sa capacité à prendre en compte différentes approches de développement, allant des apps web (utilisant HTML5) aux solutions conçues pour un type de terminal (basées sur du code natif), en passant par les options hybrides prenant en compte divers paramètres (budget, délai, cible visée).
Sur sa conférence Impact2012 (à Las Vegas, du 29 avril au 4 mai), Marie Wieck, directrice générale, responsable des solutions d'intégration de l'entité Logiciels d'IBM, a annoncé avec la version 5.0 une première mise à jour de l'offre Worklight. Celle-ci s'ajoute à un ensemble de logiciels et de services destinés à fournir aux clients une plateforme couvrant la mise au point d'applications mobiles, l'intégration avec l'existant, ainsi que les aspects de sécurité et de gestion des apps. IBM regroupe ces différents éléments sous le nom de Mobile Foundation V5.0 dont la disponibilité est prévue pour le 15 juin 2012 au format électronique.
L'éditeur Worklight était connu pour ses compétences sur les apps mobiles hybrides.
Gérer jusqu'à 250 000 équipements avec Endpoint Manager
L'IDE Worklight Studio repose sur Eclipse. L'environnement permet de développer des applications pour différents smartphones et tablettes (BlackBerry, terminaux sous iOS, Android ou Windows Phone). La gestion des applications se fait sur une console centralisée. Sur son site DeveloperWorks, IBM propose aux développeurs différentes ressources autour de Worklight (la version 4.2.1 peut actuellement être téléchargée et testée gratuitement pendant trente jours). On trouve également des informations nécessaires pour commencer à construire des solutions mobiles sécurisées.
Worklight permet de réutiliser le code au maximum entre deux applications.
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Outre Worklight, la Mobile Foundation comprend le logiciel Endpoint Manager for Mobile Devices, reposant sur la technologie BigFix et destiné à gérer un parc de terminaux mobiles dans le cadre d'une stratégie BYOD (bring your own device). Ce logiciel permettra notamment aux entreprises de supprimer leurs données et applications sur différents équipements. Des fonctions qui peuvent être mises en oeuvre sur des tablettes et des smartphones sous iOS, Android, Symbian and Windows Phone. « Endpoint Manager peut gérer jusqu'à 250 000 équipements à partir d'un seul serveur, ce qui en fait une solution très rentable », a souligné Marie Wieck.
Un projet pilote en dix semaines
Pour accompagner ses clients dans leurs déploiements mobiles, IBM propose l'offre de services Quick Win Pilot. Celle-ci prévoit qu'à l'issue d'un projet pilote de dix semaines, les entreprises soient en mesure de mettre en oeuvre un cas d'application « avec des résultats tangibles », assure Big Blue. Par ailleurs, les appliances SOA DataPower ont été complétées pour permettre aux entreprises d'exposer des données et des services vers des terminaux mobiles, de façon sécurisée, à partir de WebSphere Cast Iron.
La conférence Impact2012 constitue une opportunité pour l'écosystème de monter en compétences sur les nouveautés du catalogue IBM, en particulier cette année sur la plateforme de développement mobile. Les partenaires français qui y ont participé se sont notamment certifiés sur Worklight et Mobile Foundation a confié Rémy Mandon, responsable WebSphere France, IBM Software Group.
Impact2012 : IBM se construit une plateforme de développement mobile
Sur sa conférence Impact2012, IBM a annoncé avec Mobile Foundation un ensemble de logiciels et de services permettant aux entreprises de développer des applications mobiles (web, natives ou hybrides), d'exposer des services vers des terminaux et de gérer un parc dans le cadre d'une stratégie BYOD.