Cofondée en 2013 par des anciens d’Isilon Systems, Igneous a déjà connu plusieurs vies sous la houlette de son très souple CEO Kiran Bhageshpur, avant de résolument mettre le cap sur la gestion des données non structurées. Nous ne reviendrons pas sur les principales étapes de la start-up, des disques durs Ethernet au data management, mais signalons simplement que le chemin emprunté par cette jeune pousse a été particulièrement tortueux. Aujourd’hui la stratégie semble établie grâce à un soutien financier solide (Madrona Venture Group, NEA, Redpoint, Vulcan Capital et West River Group), et renouvelé en mars 2019 lors d’une levée de fonds de type C d’un montant de 25 millions de dollars (67,5 M$ en tout depuis l’origine).
Le volume de données connait une croissance soutenue dans les entreprises.
« Acheter plus de stockage n’est pas toujours envisageable dans les entreprises malgré la croissance des données générées par les applications », nous a expliqué Christian Smith, directeur marketing, produit et solutions de la start-up Igneous lors d’un point presse à Palo Alto. La jeune pousse, qui a délaissé sa plateforme matérielle pour travailler via les API avec les sous-systèmes Pure Storage FlashBlade, Isilon OneFS et Qumulo QF2, propose une solution de type UDMaaS (Unstructured data management as a service) capable de travailler en mode objets et fichiers (NAS et cloud) capable d’assurer la découverte, le déplacement et la sauvegarde des données (en local et dans le cloud). Pour cette dernière fonction, mais également la hiérarchisation des données en multi-tiers, l’éditeur travaille avec les principaux fournisseurs de services cloud (AWS, Azure et GCP). Igneous surveille la latence lors de l'analyse et du déplacement de fichiers hors du stockage primaire et limite les opérations si la latence dépasse un certain délai. Le logiciel d’Igneous fonctionne sur des serveurs standard et également dans les trois principaux clouds publics.
Le moteur d'Igneous repose sur trois briques : InfiniteIndex, IntelliMove et AdaptiveScan.
Une offre segmentée
Les clients utilisent actuellement les services de la jeune pousse (InfiniteIndex pour cartographier les données et générer les metadata, IntelliMove pour compresser et déplacer les données, et enfin AdaptiveScan pour accélérer les échanges) disponibles dans trois offres DataDiscover, DataProtect, et DataFlow (voir infographie ci-dessous) afin de découvrir les fichiers peu utilisés et les déplacer d’une plateforme de stockage primaire vers des sous-systèmes moins coûteux, voir même les archiver. Beaucoup d'autres fournisseurs peuvent le faire, mais ils ne sont pas aussi performants, assure Christian Smith. « Notre plateforme a été conçue pour gérer des milliards de fichiers, des centaines de systèmes de fichiers et des pétaoctets de données, afin d’aider les entreprises à gérer leurs données non structurées, où qu'elles se trouvent ».
La solution de data management d'Igneous se compose de trois propositions complémentaires.
Parmi la cinquantaine de clients de la start-up dans le monde, on compte des entreprises comme Quantum Spatial et aucun autre nom, puisque le responsable marketing de l’entreprise s’est montré étrangement discret sur ce dernier point. Installée à Seattle, Igneous emploie 75 personnes, dont 32 dans le domaine de l'ingénierie. En 2020, la société compte développer son activité en Europe en ouvrant un bureau et recrutant des intermédiaires du type revendeurs.