Le marché des serveurs est reparti à la hausse au quatrième trimestre 2019, tant en volumes qu'en valeur, selon IDC. Entre octobre et décembre derniers, 3,4 millions de ces équipements ont été commercialisés dans le monde, soit une progression de 14% par rapport à la même période en 2018. Ces livraisons ont généré un chiffre d'affaires en croissance de 7,5% à 25,3 Md$ (-5,2% en EMEA). Si l'augmentation du nombre d'unités vendues a profité à la quasi-totalité des acteurs du marché, il en va différemment de celle des revenus.
Dans le trio de tête des fabricants de serveurs, Dell et HP n'ont pas participé à la fête. Ils ont subi des baisses de facturations trimestrielles s'élevant respectivement à -3,4% et -9,9%. Dans son malheur, HP se consolera peut-être en ayant repris à son concurrent la place de numéro un mondial des serveurs. A l'inverse de ces deux constructeurs, IBM s'est montré particulièrement dynamique. Numéro trois du marché en valeur, Big Blue a vu ses ventes bondir de 17,6%, sous l'effet de livraisons en hausse de 9,3%. Inspur, son poursuivant, s'en sort aussi très bien avec un chiffre d'affaires en hausse de 12,1%.
Mais le grands gagnants du quatrième trimestre sont à chercher ailleurs, plus précisément dans les rangs des ODM (Original Design Manufacturer). Fournisseurs privilégiés des opérateurs de data center hyperscale, ils ont profité d'une demande robuste de ces clients qui a débouché sur une hausse de 37,9% de leur chiffre d'affaires. Dans le même temps, leurs livraisons ont crû de 53%.
17,7% de croissance pour les serveurs non-X86
Les ODM livrent majoritairement des serveurs X86, un segment dont les revenus ont progressé de 6,3% à 22,4 Md$ au quatrième trimestre 2019. La plus grosse partie des ventes de ces produits est captée par les serveurs d'entrée de gamme, dont les 19,7 Md$ de revenus signent une progression de 12,1% au quatrième trimestre. De leur côté, les facturations issues des ventes de serveurs de milieu et de haut de gamme ont respectivement progressé de 14,1% et 8,9%. En face, les serveurs non-X86 n'ont pas à rougir de ces niveaux de progression. Ils ont assurés à leurs fabricants (IBM en tout premier lieu) un chiffre d'affaires en hausse de 17,7% à 3 Md$.