En direct d'Orlando - En 2011, IBM dévoilait son superordinateur Watson capable de poser des questions à partir des réponses selon les règles du jeu Jeopardy. A cette époque, il reposait sur une plate-forme Power7 avec 2 880 coeurs.  Il comprenait des algorithmes développés pour la recherche et les briques logicielles Content Analytics de Cognos pour l'analyse du langage naturel et Infosphere Big Insight, un framework Hadoop associé à une base Netezza pour digérer la documentation. Mais depuis cette date, des évolutions ont eu lieu précise Manoj Saxena, general manager sur Watson. « En 2013, nous sommes passés sur un seul serveur Power 750 qui améliore sensiblement la vitesse de traitement, le temps d'ingestion des données est réduit à moins d'une journée et le nombre de requêtes est passé à 20 ».
Les évolutions de Watson attendues
Une fertilisation croisée, apprentissage et diagnostic
Avec ces évolutions, Watson s'est orienté comme une solution cognitive et adaptative. IBM a trouvé plusieurs terrains d'entraînement pour son superordinateur. Le monde médical est un de ces axes de travail comme le montre l'intervention de Lynda Chin, professeur au département de médecine génomique à l'Université du Texas sur le programme Apollo (Adaptative Patient-Oriented Longitudinal Learning and Optimization). Ce programme qui utilise les compétences techniques de Watson veut faire le lien entre les recherches sur la leucémie et son impact en temps réel sur les patients. A travers les différentes connaissances, les médecins-chercheurs peuvent adapter leur prescription et les protocoles. Pour cela, le laboratoire s'est doté d'un outil qui synthétise les différents éléments pour répondre à la double problématique, apporter la connaissance aux étudiants en médecine et donner des recommandations de traitement aux praticiens.
Le dossier patient enrichi des connaissances de Watson.
Mobilité et cloud en ligne de mire
Un autre axe de travail de Watson est la mobilité. En mai dernier, IBM a dévoilé une technologie baptisée Watson Engagement Advisor pour améliorer la relation client. L'idée est simple et vise à utiliser la puissance de Watson pour répondre intelligemment à des questions posées en langage naturel sur un smartphone. Une façon de promouvoir la solution consiste à la comparer à Siri d'Apple ou au Now de Google. Manoj Saxena en a fait la démonstration en demandant au départ des informations sur les annonces immobilières dans un endroit particulier, puis les questions se sont affinées sur les taux de crédit et au final Watson donne sa recommandation sur la meilleure option à choisir en cas d'achat d'un bien immobilier. La prochaine étape de Watson est de devenir un service cloud pour s'adresser à plusieurs millions de personnes. Il devrait bénéficier d'une amélioration de ses performances avec l'arrivée des puces Power8 et d'une plus grande capacité d'ingestion de big data. Manoj Saxena parle de 2014 pour l'arrivée de tels services.
IBM vise la mobilité et le cloud pour Watson
Le superordinateur de Big Blue a bien évolué depuis son succès au jeu Jeopardy. Ses performances ont été améliorées pour des orientations variées, médicales ou relation client avec la mobilité et le cloud en toile de fond.