IBM se pose en interlocuteur unique de l'automatisation des centres serveurs
Au moment où les datacenters doivent muter à grande vitesse, le Software group d'IBM exhibe sa belle boîte à outils de gestion et d'automatisation, résultats d'un intense effort d'intégration.
IBM se lance tout équipé dans l'arène de la gestion et de l'automatisation des centres serveurs. Devant un parterre de plus de 4000 responsables informatiques pour sa manifestation Pulse 2008, le Software Group d'IBM a mis les petits plats dans les grands pour exposer les résultats de ses efforts d'intégration entre les lignes d'outils de Tivoli, de Micromuse et de MRO Software.
L'enjeu est de taille. Sous l'effet conjugué de l'augmentation exponentielle du nombre de serveurs et du renforcement des contraintes techniques, économiques et écologiques, les cerveaux informatiques des entreprises doivent évoluer sous peine de mettre en péril la survie de l'organisme qui les fait vivre. Sur le papier, la réponse tient en peu de mots : une meilleure gestion passe par une automatisation poussée de toutes les tâches d'administration quotidiennes.
Les concurrents de Big Blue ne sont pas en reste
IBM se targue d'avoir entamé sa quête d'un environnement d'administration et d'automatisation unifié depuis 2001, mais ses concurrents sont aussi partis en quête. Au cours des dix-huit derniers mois, on a vu HP mettre la main sur Opsware, spécialiste de l'automatisation, BMC faire de même avec RealOps et BladeLogic. Quant à Computer Associates (CA), la signature d'un accord privilégié avec Opalis pourrait déboucher elle-aussi sur une absorption pure et simple.
De l'avis des analystes, IBM a fait de gros efforts pour transformer ce qui ressemblait au chantier de la tour de Babel en un ensemble homogène. C'est ainsi que la technologie d'interface Maximo acquise avec MRO Software appliquée à la plateforme d'automatisation des process de Tivoli a donné naissance à une console d'administration dont la facilité d'utilisation est sans comparaison avec l'ancienne.
Certains utilisateurs reprochent à IBM les liens trop étroits de l'offre avec ses services
Mais IBM est aussi une SSII. Certains participants à la conférence Pulse trouvent d'ailleurs que ses technologies et ses produits sont par trop liés à ses offres de services. Autrement dit, ils préfèreraient des outils moins complexes qu'ils puissent maîtriser seuls, sans avoir à payer les factures des consultants de Big Blue. BMC et CA, qui n'ont pas d'ambition dans les services, ont encore des offres produit davantage prêtes à l'emploi et mieux intégrées. IBM promet cependant que ses « Accelerator services » permettront de multiplier par deux le rythme d'implantation.