IBM lance une grille sous le nom de Blue Cloud
Grâce à Blue Cloud d'IBM, l'architecture grille fait un pas de plus vers son exploitation par des applications d'entreprise.
Avec Blue Cloud, IBM lance un marketing original pour promouvoir la mise à disposition de ressources informatiques. Le modèle est pourtant très proche des grids déjà proposés tant par Sun, Yahoo ou Amazon. Ce dernier venant de signer un accord avec Red Hat en vue de la mise à disposition de RHEL.
IBM tente de se différencier en insistant sur la couche applicative. Au dessus de ressources systèmes, qui tirent profit de ses propres serveurs avec des logiciels Open Source (Linux....) et administrés par des outils maison (Tivoli...), le groupe propose son SGBD DB2, son middleware WebSphere et Hadoop de la fondation Apache. Hadoop, qui bénéfice du savoir-faire de Google en la matière, vise à tirer profit d'architectures système massivement parallèles pour faire tourner des applications. C'est en cela que Blue Cloud innove : permettre aux clients intéressés de déployer dans le monde entier la même application à partir d'une grille.
A compter du printemps 2008, Blue Cloud reposera sur des machines virtuelles hébergées sur des BladeCenter (les châssis de serveurs lames maison). Lorsque les lames auront des processeurs x64 (x86 64 bits), l'hyperviseur sera Xen et les lames Power utiliseront PowerVM. Le tout étant administré avec Tivoli.
IBM prévoit d'insérer rapidement des mainframes System z dans son Blue Cloud. Ces systèmes sont conçus depuis belle lurette pour héberger des machines virtuelles et reconnaissent Linux. A terme, tous les autres environnements systèmes supportés par IBM (AiX, i5/OS, Windows) devraient être éligibles.
Faute d'être présent sur les marchés de la micro personnelle et des imprimantes, IBM a été dépassé par HP au rang de numéro un mondial arithmétique de l'informatique. En contrepartie, Big Blue mène en tête la course aux services. Toujours soutenu par sa forte présence dans les domaines réservés de l'informatique d'entreprise, il se devait de proposer une offre de "computing utility" adaptée à un monde informationnel basé sur l'interconnexion des systèmes, l'accès aux données en temps réel, et les architectures orientées vers les données (SOA, Web 2.0).