IBM relève la tête sur son 4e trimestre fiscal, clos le 31 décembre 2021, avec un chiffre d’affaires de 16,7 Md$, en hausse de 6,5% (plus de 8% à taux de change constant) par rapport à la même période l'an dernier, après trois trimestres sans réelle progression entre janvier et septembre 2021. Son bénéfice net augmente de 72% à 2,3 Md$ tandis que sa marge brute s’établit à 56,9% contre 58,9% sur la même période l’an dernier. Le gain par action s’est élevé à 3,35 $, au-delà des 3,3 $ estimés par les analystes. Les résultats financiers ne sont pas encore audités et les chiffres sur l’exercice 2021 complet ne sont pas encore communiqués. Sur 2022, IBM table sur une croissance située autour de 5% et sur un « solide flux de trésorerie », de 10 à 10,5 Md$ pour l’année.
Le 3 novembre 2021, IBM a achevé de se séparer de Kyndryl, son activité axée sur les infrastructures managées, désormais indépendante. Un an plus tôt, Arvind Krishna, CEO d’IBM qui a succédé à Virginia Rometty, avait indiqué son intention de recentrer le groupe d’Armonk (New York) sur le marché du cloud hybride.
3 800 clients sur le cloud hybride dont 1 000 gagnés en 2021
IBM dit avoir réalisé un chiffre d’affaires de 6,2 Md$ sur le cloud hybride au 4e trimestre, en hausse de 16%, et de 20,2 Md$ sur l’année, en hausse de 20%. Et c'est bien à l'adoption par les clients des offres de cloud hybride qu'Arvind Krishna attribue la croissance enregistrée par IBM sur les logiciels et le conseil sur les 3 derniers mois de l'année. Au total, le chiffre d’affaires logiciel s’est établi à 7,3 Md$, soit une progression de 8,2%. Celui du conseil s’élève à 4,7 Md$, affichant une hausse de 13% alors que celui de l’infrastructure à 4,4 Md$ est resté stable. Pour ce dernier, Arvind Krishna a considéré dans la conférence téléphonique de résultats financiers qu’il s’agissait d’un bon trimestre, notamment en ce qui concernait IBM Z et le stockage.
Concernant le cloud hybride, le CEO a précisé qu’IBM avait maintenant plus de 3 800 clients sur ces plateformes, soit un millier de clients de plus que l’an dernier à même époque. « IBM Consulting continue de contribuer à l’adoption de la plateforme, avec environ 700 engagements Red Hat sur l’année », a ajouté le dirigeant en citant des clients tels que Dun & Bradstreet, National Grid, AIB et Volkswagen qui ont misé sur le cloud hybride et l’IA d’IBM pour transformer leurs processus et faire progresser leurs activités.
Nouveau cycle mainframe mi-2022
Dans son intervention, le CEO d'IBM a rappelé d’autres faits marquants du trimestre dont les avancées annoncées dans la conception des transistors, menées avec Samsung, et les travaux conduits sur la puce quantique Eagle à 127 qubit. « Il s’agit de la première puce quantique qui franchit la barrière des 100 qubit ce qui représente une étape clé dans notre parcours vers la conception d’un processeur de 1000 qubit en 2023 », a déclaré Arvind Krishna au cours de la conférence téléphonique.
A sa suite, le directeur financier du groupe américain, James Kavanaugh, a indiqué qu’IBM allait entrer dans un cycle mainframe à la fin du premier semestre 2022.
Arvind Krishna a également rappelé que 5 sociétés avaient été rachetées au dernier trimestre, dont Envizi, spécialisée sur la gestion de la performance environnementale, sur 15 acquisitions au total en 2021. En ce début d'année, big blue s'est à l'inverse séparé d'une partie de son activité Watson Health, qu'il a revendue au fonds Francisco Partners.