Les établissements bancaires et financiers regardent avec envie le cloud. Bousculés par les fintechs et les attentes des clients à bouger rapidement, ils sont néanmoins contraints par une régulation importante et par une dette technique handicapante. Pour autant, il existe des solutions comme le montre l’annonce faite par IBM sur la création d’un cloud public dédié aux services financiers. Cette initiative a été menée par et pour Bank of America.
Cette dernière va pouvoir porter ses applications et ses workloads clés sur cette plateforme garantissant sécurité et de confidentialité des 66 millions de clients. Pour aboutir à ce projet, IBM s’est servi de son expertise dans le cloud, mais également d’OpenShift de Red Hat (société rachetée en octobre dernier pour 34 milliards de dollars). A travers un environnement Kubernetes, les applications ont été conteneurisés pour ensuite être déplacés sur une instance de cloud public. Un effort particulier a été mené sur la sécurisation des données avec du chiffrement. Ce travail a duré 18 mois.
Une démarche similaire en France
Le projet américain n’est pas sans rappeler l’initiative par BNP Paribas avec IBM. En effet, lors du dernier Think Summit, Christophe Boulangé, directeur cloud de la banque, avait évoqué ce partenariat qui vise « à prendre une instance de cloud public d’IBM et à la mettre dans les murs de la BNP à l’horizon 2020 ». Il avait insisté sur la mise en place « des dispositifs spécifiques de sécurité pour un contrôle de bout en bout exigé par le régulateur ». Cela passe par du chiffrement, et en l’absence de cryptage, « nous avons une équipe de production dédiée au sein de BNP Paribas pour délivrer les solutions ».
Pour l’avenir, le projet de la banque française, qui est dans un premier temps européen, a vocation à s’internationaliser. De même, partenaires ou concurrents s’intéressent à cette initiative et une réflexion est menée « pour leur apporter ce dispositif ». Aux Etats-Unis, la plateforme peut déjà accueillir des partenaires.