Pour son troisième trimestre fiscale, IBM a enregistré un chiffre d’affaires de 15 milliards de dollars, en hausse de 1 % par rapport à l'année précédente (2 % à taux de change constants). Cependant, cette croissance globale masque des dynamiques contrastées au sein des entités du fournisseur. L’entité logiciels s'est distinguée avec une croissance à deux chiffres, avec une augmentation de 10 %, en grande partie grâce à la bonne tenue de Red Hat, qui a progressé de 14 %. En revanche, la division infrastructures a reculé de 7 %, marquée par une baisse des revenus liés aux mainframes (système Z), qui ont chuté de 19 %.  

Le CEO d'IBM, Arvind Krishna, a exprimé sa satisfaction quant à la performance de l’activité logiciels, tout en soulignant les défis rencontrés dans d'autres segments : « Notre performance du troisième trimestre a été menée par la croissance à deux chiffres des logiciels, notamment une ré-accélération de Red Hat. Nous constatons un grand élan dans l'intelligence artificielle, avec des modèles fiables et performants, qui réduisent les coûts. » M. Krishna a également indiqué que la société prévoit une croissance continue pour le quatrième trimestre, notamment dans le secteur des logiciels. 

Marges bénéficiaires et flux de trésorerie solides 

 Un point positif pour IBM ce trimestre a été l'expansion de sa marge brute. En effet, selon les normes GAAP, elle a atteint 56,3 %, soit une augmentation de 190 points de base par rapport à l'année précédente. La marge brute ajustée, quant à elle, s’est établie à 57,5 %. Cette progression des marges est attribuée à la restructuration du portefeuille de produits d'IBM, ainsi qu’à une attention accrue portée à la productivité et à l'efficacité des opérations. Le directeur financier de l’entreprise, James Kavanaugh, a également mis en lumière les progrès réalisés dans l'optimisation des performances sous-jacentes de l’entreprise : « Nos investissements portent leurs fruits dans le domaine des logiciels, et nous avons repositionné notre portefeuille ces dernières années. L’accent mis sur la composition des produits et sur nos initiatives de productivité nous permet de continuer à améliorer notre effet de levier opérationnel. » Il a également affirmé que l’entreprise est bien positionnée pour continuer à investir dans la croissance tout en redistribuant de la valeur à ses actionnaires sous forme de dividendes. 

IBM annonce un chiffre d'affaires de 15 Md$ au 3e trimestre 2024, emmené par la croissance de son pôle logiciels. 

Des perspectives mitigées pour la fin de l’année   

Malgré une bonne performance dans le domaine des logiciels, IBM reste confrontée à des difficultés dans d'autres segments, comme en témoigne la baisse des revenus dans les infrastructures et les services de conseil, ces derniers étant restés globalement stables. Le secteur des infrastructures, qui comprend notamment les systèmes Z, a particulièrement souffert, avec également une baisse de 9 % dans le sous-segment des infrastructures hybrides. IBM a toutefois confirmé son objectif de générer plus de 12 milliards de dollars de flux de trésorerie libre pour l'ensemble de l'année 2024, s'appuyant sur une expansion continue de ses marges d’exploitation et une gestion rigoureuse des coûts. La société anticipe une croissance des revenus à taux de change constants similaire à celle du troisième trimestre pour la fin de l’année, bien que l'impact des taux de change devrait constituer un léger frein.