Selon un rapport de l'éditeur et fournisseur de formation O'Reilly, l'IA générative, cette technologie d'intelligence artificielle menée par les grands modèles de langage GPT d'OpenAI et ChatGPT, connaît des niveaux d'adoption rapides et inédits. Mais des problèmes subsistent notamment l'absence d'analyse de rentabilité et des questions juridiques préoccupantes. Publié le 21 novembre, le rapport « 2023 Generative AI in the Enterprise » indique que deux tiers des personnes interrogées utilisent déjà l'IA générative. « Aucune technologie n’a été adoptée aussi rapidement que l'IA générative, au point qu’il est difficile de croire que ChatGPT a à peine un an. Néanmoins, la difficulté à trouver des cas d'utilisation commerciale et les préoccupations juridiques freinent l'IA générative », indique le rapport.
Par ailleurs, ces solutions mal conçues et mal mises en œuvre peuvent être dommageables, et des incertitudes demeurent sur les conséquences juridiques. Par exemple, la question des droits d'auteur liés à l'IA est source de plusieurs contentieux. « La culture d'entreprise peut également freiner l'adoption de l'IA », a encore déclaré O'Reilly. « À certains égards, ignorer le besoin est aussi pénalisant que de ne pas trouver de cas d'utilisation métiers appropriés ». La difficulté et le coût élevé de la mise en place d'une infrastructure pour l'IA générative sont aussi évoqués. L'enquête qui a servi de base à ce rapport a été réalisée du 14 au 23 septembre 2013. « Sur un total de 4 782 réponses, 2 857 personnes ont répondu à toutes les questions », a précisé O'Reilly. 74% des réponses provenaient d'Amérique du Nord ou d'Europe.
77 % des personnes sondées utilisent l'IA comme aide à la programmation
Parmi les autres conclusions du rapport « 2023 Generative AI in the Enterprise » d'O'Reilly, on note que 54 % des utilisateurs d'IA pensent que les gains en productivité seront l’un des plus gros apports de l'IA. Seuls 4 % d'entre eux évoquent une réduction du nombre d'employés. Par ailleurs, 77 % des personnes interrogées utilisent l'IA comme aide à la programmation. Parmi les applications spécifiques citées figurent la détection des fraudes, l'enseignement et la gestion de la relation client. Sur la question des compétences, selon les utilisateurs d'IA, ce sont celles dans la programmation de l'IA (66 %) et dans l'analyse des données (59 %) qui sont les plus recherchées.
Si l'on s'intéresse aux early adopter de cette technologie, on constate que 26 % travaillent avec l'IA depuis moins d'un an, tandis que 18 % ont déjà des applications en production. Enfin, 16 % des personnes interrogées travaillant avec l'IA utilisent des modèles open source. Le rapport pointe également du doigt les principaux risques surveillés par les utilisateurs d’IA, à savoir les résultats inattendus, la sécurité, la sûreté, l'équité, la partialité et la protection de la vie privée.