Cette technologie LTE-Advanced qui repose sur l'agrégation de porteuse pour obtenir de meilleures vitesses est connue. Elle consiste, pour les opérateurs mobiles, à utiliser simultanément trois canaux radio avec différentes bandes de fréquences comme s'ils ne faisaient qu'un. Pour l'expérience, Huawei a utilisé ses dispositifs LampSite de nouvelle génération pour les réseaux mobiles d'intérieur. Ces produits sont compatibles avec les réseaux cellulaires et WiFi, et utilisent le Power-over-Ethernet pour réduire les coûts d'installation.
Quel impact sur le WiFi 5 GHz
Depuis peu, la communication et l'échange de données dans les espaces « indoor » suscitent davantage d'intérêt, en partie à cause du potentiel offert par la bande WiFi des 5 GHz, laquelle peut s'utiliser sans licence. Mais certains ne voient pas cet usage d'un bon oeil : ils craignent que l'utilisation de cette fréquence par les opérateurs mobiles ne dégrade les performances du WiFi. Des fabricants comme Huawei ou Alcatel-Lucent, qui veulent faire coexister la 4G/LTE et le WiFi dans des smallcells, et le 3rd Generation Partnership Project (3GPP), qui travaille sur les spécifications des systèmes mobiles, estiment que le développement de la technologie sous-jacente est une priorité importante.
Cependant, tout le monde n'est pas convaincu que cette évolution est bien maîtrisée. « Le risque d'un impact négatif sur le WiFi existe, notamment pour les systèmes déployés par l'industrie avant la disponibilité de standards définitifs », a ainsi mis en garde la semaine dernière la WiFi Alliance. Fin 2014, 49 des 360 opérateurs 4G/LTE en activité dans le monde exploitaient des réseaux 4G/LTE-Advanced. Mais même dans ces pays, ce type de réseaux reste peu développé. Selon ABI Research, c'est l'Amérique du Nord qui offre la plus grande couverture 4G/LTE-Advanced, et elle concerne à peine 7,8 % de la population.