L’ingénieriste français Gaussin a validé l’entrée à son capital annoncée en février 2020 de Hyperloop Transportation Technologies (HTT) pour un montant de 885 032,37 euros. Il est désormais valorisé à 250 millions de dollars (environ 212 millions d’euros). Dans son communiqué, Gaussin précise que l’opération «vise à renforcer les liens entre les deux sociétés et financer le partenariat portant sur des solutions d’acheminement et de transfert de conteneurs pour les trains Hyperloop à sustentation magnétique ». Les deux entreprises travaillent déjà ensemble depuis octobre 2019.
Transporter des conteneurs en train à plus de 1000 km/h
Gaussin conçoit et assemble des solutions de transports innovantes comme les véhicules autonomes, ou encore alimentés à l’électricité ou par pile à hydrogène. Quant à HTT, fondée et co-dirigée par Dirk Ahlborn, c’est une des structures de recherche et de développement du projet Hyperloop. Ce concept de transport de capsules consiste à utiliser la technologie des trains à sustentation magnétique dans des tubes dépressurisés.
Les premiers tronçons de test du centre de recherche toulousain d'Hyperloop Transportation Technologies en 2018. (Photo HTT)
L’idée ancienne remise au goût du jour par Elon Musk en 2013 vise à réduire drastiquement les temps de transport d’un point à un autre. La vitesse de ses véhicules devrait en effet largement dépasser 1000 km/h. Le prolixe patron de Tesla et SpaceX a laissé le soin à d’autres de développer le système, sur le modèle du crowdsourcing. Des dizaines d’équipes d’ingénierie à travers le monde explorent ainsi le futur moyen de transport sur des bases de conception communes.
HTT teste le transport de fret Hyperloop à Hambourg
Le Californien HTT se distingue en particulier par son intérêt pour le fret. Fin juillet, après avoir publié ses premières spécifications officielles, il a reçu le statut de société de transport aux États-Unis qui lui donne accès à des subventions. En Europe, il dispose d'un centre de recherche et d’une piste d’essai de son système sur l’aérodrome de Toulouse depuis fin 2018. Mais c’est en Allemagne, à Hambourg, qu’il teste le transport de conteneurs dans ses tubes Hyperloop, dans le cadre de sa filiale commune avec l’opérateur de terminal de fret HHLA (Hamburger hafen und logistik aktiengesellschaft).