Quelques mois à peine après la scission du groupe HP en deux, Hewlett Packard Enterprise semble être convoité par des fonds d’investissement. Des rumeurs évoquent une acquisition potentielle du groupe américain dirigé par Meg Whitman pour un montant qui pourrait s’élever à 40 milliards de dollars. C’est ce qu’indique le site technologique The Information qui cite une source non nommée ayant échangé avec des représentants de l'entreprise. Le site, qui suit de près ce genre d'informations, assure qu’un ensemble de fonds, parmi lesquels KKR, Apollo Global Management et Carlyle Group, sont en train d’évaluer l’intérêt de soustraire ainsi le fournisseur à l’exposition publique.
En écho à ces rumeurs, le cours de l’action de HPE a augmenté de 7%. Reuters livre un son de cloche différent. Selon l'agence de presse, les fonds d’investissement en question s’intéressent en premier lieu à certains actifs de HPE évalués entre 6 et 8 milliards de dollars, plutôt qu’au groupe dans son ensemble. Il y a trois semaines, il avait déjà été dit que Hewlett Packard Enterprise cherchait à vendre une partie de son activité d’édition de logiciels (dont Autonomy, Vertica et Mercury) pour continuer à réduire sa voilure. En mai dernier, la firme a notamment cédé son activité services à CSC et créé avec ce dernier une société indépendante.
Alors que les spéculations vont bon train sur la direction que HPE va prendre, les analystes s’accordent sur le fait qu’en réduisant la taille de son groupe et en le rendant plus agile, Meg Whitman en facilite aussi l’éventuel rachat. Par ailleurs, Hewlett Packard Entreprise a annoncé hier, dans un billet rédigé par Antonio Neri, directeur général de la division Enterprise, que la réorganisation se poursuivait. Cette fois, ce sont les départs de Bill Hilf, responsable de l'activité cloud, de Manish Goel, responsable du stockage, qui ont été annoncés, ainsi que celui, à la fin de l'année, de Robert Vrij, directeur des ventes pour le continent américain.