HP : Patricia Dunn inculpée en Californie
L'affaire d'espionnage chez HP connaît ses premiers rebondissements judiciaires avec l'inculpation de l'ex-présidente du conseil d'administration, Patricia Dunn, en Californie. Un procédure qui pourrait précéder d'autres initiatives du gendarme de la bourse américaine ou de la justice fédérale.
Le scandale touchant HP prend une nouvelle dimension avec les poursuites lancées par le procureur de Californie contre cinq personnes dont Patricia Dunn, l'ancienne présidente du conseil d'administration, démissionnaire et présentée comme l'initiatrice des opérations d'espionnage.
A ses côtés, le parquet californien incrimine également Kevin Hunsacker, ex avocat de HP, ainsi que Ronald DeLia, Matthew DePante et Bryan Wagner, tous trois étant issus d'agences de détectives privés.
Les charges retenues contre les mis en cause incluent notamment l'usage d'un prétexte frauduleux ou mensonger en vue de l'obtention d'informations confidentielles, l'utilisation fallacieuse de données informatiques et le vol d'identité.
"L'une des entreprises les plus respectables de notre Etat s'est fourvoyée alors que son conseil d'administration a cherché à savoir de qui émanaient les informations communiquées à la presse", a indiqué le procureur Bill Lockyer dans un communiqué. "A travers cette initiative, des gens de HP, et à l'extérieur du groupe, ont violé le droit à la vie privée et ont contrevenu aux lois fédérales".
Le procureur de Californie s'est saisi de l'affaire en raison de l'implantation du siège social du groupe à Palo Alto, dans ce même Etat de Californie. Parallèlement, le procureur fédéral de San Francisco, le FBI et la SEC (le gendarme de la bourse américaine) mènent leurs propres enquêtes.
HP n'a pas encore commenté ces mises en accusations, le constructeur se contentant d'affirmer qu'il continuerait de collaborer avec la justice. De son côté, l'avocat de Patricia Dunn estime que les inculpations sont prononcées " »contre la mauvaise personne et pour de mauvaises raisons".