HP modélise les flux thermiques des data centers
Le constructeur utilise un logiciel sorti de ses labos pour optimiser la consommation électrique des systèmes d'air conditionné dans les salles serveurs.
Quand la dynamique des fluides vient au secours du porte-monnaie des DSI et au service de l'écologie : HP propose désormais de modéliser les flux thermiques au sein d'un data center afin de déterminer où les systèmes d'air conditionné devraient être placés.
L'offre TZM (Thermal zone mapping, modélisation des zones thermiques) est issue des travaux sur la dynamique des fluides entrepris au sein des HP Labs. Elle est maintenant proposée dans le cadre des services d'audit, entre 10 000 et 100 000 dollars selon la taille et donc la complexité des salles serveurs.
HP promet des gains de 10 Ã 45%
Le logiciel de TZM prend en compte l'emplacement des machines, des systèmes d'air conditionné et des systèmes d'évacuation d'air, puis calcule les dégagements de chaleur et la circulation des flux d'air chaud et d'air froid afin d'optimiser l'ensemble. Trop souvent, explique Brian Brouillette, vice-président d'HP responsable de l'offre, l'air froid produit par les climatiseurs est évacué sans rien refroidir, et des DSI qui voudraient ajouter des serveurs dans leur salle ne peuvent le faire. Ajouter un climatiseur peut être une solution, mais au prix d'une augmentation de la facture d'électricité - qui peut s'avérer une ressource rare dans certaines régions, dont la Californie et la Grande-Bretagne - et au prix d'un impact négatif sur l'environnement.
HP promet des gains de 10 à 45% sur la facture d'électricité. Le constructeur a utilisé TZM pour sa propre consolidation. « Nous pensions être optimisés à Palo Alto, raconte Brian Brouillette. Mais nous avons pu encore économiser 20%. » Bien sûr, HP explique que le gain maximal peut être réalisé en couplant TZM à son offre DSC (Dynamic Smart Cooling), qui étudie la température de chaque serveur pour adapter la production d'air conditionné.