Les salariés d'HP France qui ont attaqué leur direction afin de demander le retrait d'un dispositif d'évaluation des performances qu'ils estiment illicite peuvent se réjouir.  Le  jugement  du TGI de Grenoble qui est tombé, lundi 18 février,  leur donne raison. Il ne reconnait peut-être pas l'existence des quotas reprochée par le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de HP Grenoble, les organisations syndicales et les comités d'entreprises du site, mais il condamne HP pour application de critères d'évaluation non conformes aux dispositions légales : influence des résultats des différentes divisions (Business Units), critères d'évaluation imprécis, subjectifs, non transparents, et méconnaissance de l'obligation d'information préalable des salariés.
Des critères objectifs liés aux métiers
Sur son blog, la CFTC indique qu' HP va probablement revoir son mode d'évaluation vers des critères objectifs liés aux métiers et niveaux hiérarchiques et non plus uniquement des objectifs au cas par cas. Au rang des autres recommandations prônées par le syndicat, l'influence des résultats des business units devra être écartée ou clarifiée et les feedbacks ne devront pas être anonymes si le salarié concerné le demande.  « HP va devoir modifier son système ou faire appel », considère l'organisation syndicale. « Les salariés qui se sentent lésés par leur note pourront réclamer justice facilement. »
L'usage de systèmes d'évaluation non conformes n'est pas une pratique isolée. En octobre 2012, le site d'informations Rue89 avait révélé qu'Atos utilisait son système de notation pour augmenter son quota de mal notés.