Le scanner est capable de confirmer l'identité de chaque personne à partir du scan de son réseau veineux du doigt, l'image photographiée étant unique et propre à chaque individu. La reconnaissance biométrique peut se faire avec un ou plusieurs doigts, sans contrainte d'orientation au-dessus de la surface du scanner. Ce dernier peut traiter 70 personnes par minute environ, soit à peu près la vitesse à laquelle les portes automatiques des portiques des métros et des trains de Tokyo laissent passer les voyageurs. La plupart ont une carte pass sans contact reconnue par les scanners des tourniquets qui contrôlent l'accès des stations de la capitale japonaise, dont le réseau ferré est le plus important et le plus fréquenté du monde.
Une utilisation très variée
Le scanner prototype développé par Hitachi a été placé sur une porte qui s'ouvre quand l'utilisateur est reconnu. À part les stades et les salles de concert, le scanner pourrait également être utilisé pour contrôler l'entrée des voyageurs dans les stations de trains et de métros. « En terme de technologie biométrique, les empreintes du réseau veineux sont parfaites parce que le scanner cartographie le système veineux qui se trouve sous la peau, le scan se fait sans contact, ce qui n'est pas le cas des empreintes digitales », a déclaré un porte-parole du Laboratoire Central de Recherche de Hitachi basé à Tokyo. Le scanner du réseau veineux du doigt de Hitachi est compact, de la taille de la paume de la main, et pourrait remplacer les scanners de l'iris utilisés dans certains aéroports. De plus, les voyageurs n'auraient pas besoin de marquer un arrêt pour être contrôlés. Le scanner d'Hitachi devrait être plus petit que le scanner de la paume de la main développé par Fujitsu.
Ce scanner, toujours en développement, pourrait être commercialisé dans deux ans, selon le laboratoire de recherche. Depuis 2002, Hitachi vend une technologie similaire, utilisée dans son USB Finger Vein Biometric Authentication Unit. Le scanner, qui a plus ou moins la taille d'une souris, affiche un taux d'erreur de 0,0001 %. Celui-ci pourrait être utilisé avec des PC, des terminaux de point de vente et des photocopieurs, pour remplacer la sécurité par mots de passe. Plus tôt cette année, le constructeur Fujitsu a déclaré qu'il pourrait incorporer ses scanners de paume de la main à des smartphones pour en protéger l'accès. Au Japon, des guichets automatiques ont déjà été équipés avec les scanners de Fujitsu pour empêcher la fraude. Intel et McAfee poussent les constructeurs à adopter les technologies biométriques pour remplacer les mots de passe utilisés pour accéder aux comptes mail et aux sites bancaires en ligne.