Comme chaque année, l'autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), publie son rapport complet sur le marché des communications électroniques. Parmi la kyrielle d'indicateurs, on retiendra tout d'abord que la baisse des revenus de ce secteur (36,25 milliards d'euros en 2017) s'est stabilisée en ressortant à -0,1% contre -0,6% un an plus tôt. Services fixes et mobiles ont tout deux accusé des reculs de 0,3%, tandis que les services annexes (vente et location de terminaux fixes, mobiles et Internet) ont progressé de 3%. Si l'on considère uniquement le revenu de la vente de services télécoms aux entreprises, cette dernière atteint 9,2 milliards d'euros. Il n'y a pas que les revenus des opérateurs qui fondent, mais également leurs masses salariales, passées en un an de 115 524 à 112 573 personnes soit une baisse de 2,6%. En parallèle, le montant des investissements réalisés par les opérateurs a progressé de 7,5% pour atteindre 9,6 milliards d'euros.

« Le volume de communications issu des téléphones mobiles atteint 164,8 milliards de minutes pour l’ensemble de l’année 2017. Ce trafic continue d’augmenter notamment grâce à la généralisation des offres d’abondance des opérateurs mobiles et vient se substituer progressivement au trafic fixe qui diminue depuis 2013. Cependant, cet accroissement du trafic mobile, qui atteignait +15% sur un an en 2013, s’est ralenti depuis : il est de +1,9% en 2017 contre environ +5% les deux années précédentes », note l'Arcep.

 

L'évolution des revenus des services mobiles des opérateurs de communication en France s'est accélérée depuis l'arrivée en 2012 d'un quatrième opérateur de téléphonie mobile, Free Mobile. (crédit : Arcep)

4,8 Go de données mobiles par utilisateur/mois

L'autorité signale par ailleurs une explosion (+118,5%) du volume de données consommées sur les réseaux mobiles (90% en 4G) en 2017, après une croissance déjà très forte en 2016 de 89,6%. Dans le même temps, le nombre de SMS a chuté de 8,2%, soit la plus forte depuis 2013. « L’ensemble du trafic téléphonique fixe et mobile (230,6 milliards de minutes) baisse de 2,6% en un an : l’accroissement de la consommation de téléphonie mobile qui ralentit depuis 2014 (+1,9% en un an en 2017 contre +5% les deux années précédentes), ne compense plus en 2017 la diminution d’environ 10% par an du trafic fixe », note l'Arcep. « Les clients consomment en moyenne 4,8 Go par mois contre 2,7 Go par carte SIM en moyenne. Au total, la consommation moyenne de données double chaque année depuis plus de quatre ans. Parmi les autres indicateurs à signaler dans le mobile, on notera le nombre de cartes SIM dédiées aux objets connectés qui progresse de 3,2 millions en un an en 2017, pour s'élever à 14,9 millions.

Concernent les accès Internet, ceux en haut débit (ADSL principalement) ont été de 21,4 millions en 2017 contre 22,3 millions en 2016, soit une baisse de 4%. Sans surprise, la part des accès très haut débit (THD) a été portée par les abonnements fibre optique (70% en 2017), en passant de 5,4 à 7 millions, soit un bon en un an de près de 30%. Tous types d'accès confondus, le nombre d'accès Internet atteint donc en France 28,4 millions, en croissance de 2,6%. Au total, 3,4 millions d’abonnements téléphoniques sur 38,7 millions sont en fibre optique de bout en bout, soit 1,1 million de plus qu’en 2016. « Le nombre de liaisons louées ou de transport de données vendus à des entreprises, toutes technologies confondues, s’élève à 576 000 à la fin de l’année 2017 pour un revenu total de 2,4 milliards d’euros, en baisse depuis 2010 (-1,6% en un an en 2017). Un peu plus d’un accès vendu sur dix est en fibre optique (14% précisément, soit +1 point en un an) », indique également l'Arcep.