Les brevets en question sont considérés comme indispensables, puisqu'ils entre dans l'usage de l'UMTS, du GPRS, du GSM et de la norme 802.11, de sorte que Motorola Mobility a obligation de concéder ces licences à des concurrents à des « conditions équitables, raisonnables et non discriminatoires », autrement appelées FRAND (pour « fair, reasonable, and non-discriminatory terms »).
De son côté, Motorola Mobility demande une redevance de 2,25 % par terminal. Dans sa plainte, Apple se dit « prêt à payer à partir de maintenant un tarif FRAND imposé par le Tribunal, qui soit inférieur ou égal à 1 dollar par produit couvert ». Apple estime que « dans ces circonstances c'est le prix approprié pour utiliser des brevets cellulaires et WiFi essentiels figurant dans le portefeuille de Motorola ».
Menace de guerre juridique à outrance
Apple a averti que si le tribunal lui ordonnait de payer plus de 1 dollar par terminal, il utiliserait tous les recours d'appel possibles. « Mais, ne vous méprenez pas. Ce n'est pas ce que nous souhaitons », indique Apple à propos de ces procédures. « Mais, ce serait le cas si la Cour accordait à Motorola ce qu'elle demande, car cela reviendrait à lui payer des milliards de dollars chaque année. C'est bien plus que ce qu'Apple paye pour utiliser d'autres brevets essentiels », précise encore la plainte.
 La firme de Cupertino a aussi calculé que, s'il payait à Motorola Mobility une redevance de 2,25% par terminal, le coût total sur plusieurs années serait supérieur aux 12,5 milliards déboursés en mai dernier par Google pour racheter Motorola Mobility. « Dans ces circonstances, Apple demande à Motorola de prouver que ses brevets essentiels sont effectivement des brevets essentiels et qu'ils valent ce que Motorola en attend. Jusqu'ici, Motorola a été incapable de clarifier sa position sur ces licences, qui vraisemblablement, couvrent les meilleurs brevets de son portefeuille ».