Comment se porte le secteur logiciel dans le Grand Ouest ? Plutôt bien si l'on se réfère aux derniers chiffres publiés par Syntec Nymérique, EY (Ernest & Young) et ADN Ouest qui se sont associés pour la deuxième année consécutive sur une déclinaison régionale du palmarès Top 250 des éditeurs français de logiciels paru en octobre dernier. Basée sur un échantillon de 22 entreprises, cette dernière étude montre ainsi une dynamique de croissance des éditeurs de logiciels en Bretagne et Pays de la Loire. En 2018, le chiffre d'affaires du secteur logiciel dans le Grand Ouest a ainsi atteint près de 2,11 milliards d'euros, en progression de 7% par rapport à 2017 (1,97 Md€) et de 26% depuis 2016 (1,67 Md€). Sans compter l'éditeur de jeux-vidéo Ubisoft, les revenus sont certes bien moins impressionnants (près de 261 M€ en 2018), mais toujours en croissance par rapport à 2016 (21%) et quand même 8% versus 2017.
Concernant l'emploi, hors contribution d'Ubisoft, le secteur logiciel dans le Grand Ouest a créé 275 emplois entre 2017 et 2018 pour dépasser la barre des 2 700. Sur les deux dernières années, 470 créations de postes ont été réalisées. En tenant compte d'Ubisoft, les chiffres sont forcément plus élevés, à savoir 18 688 salariés en 2018 (+2 518 par rapport à 2017 et +4 548 versus 2016). « Alors que les compétences numériques deviennent un enjeu primordial pour le secteur, 73% des entreprises rencontrent toujours des difficultés de recrutement. Malgré tout, 82% d’entre elles prévoyaient d’augmenter leur effectif en 2019 et dans les années à venir », a expliqué Jean-Christophe Pernet, associé EY en charge de l’étude. En 2018, les entreprises étaient toutefois plus optimistes car la totalité de celles composant l'échantillon prévoyaient d'embaucher.
Top 22 des éditeurs de logiciels Grand Ouest. (crédit : Syntec Numérique/EY/ADN Ouest)
Un moteur nommé innovation
« La R&D est plus que jamais au cœur de la stratégie de développement des éditeurs de logiciels locaux : 32% des effectifs des éditeurs de la région Grand Ouest sont dédiés à l’innovation. Ce pourcentage monte à 33% pour les éditeurs pure players, éditeurs réalisant plus de 75% de leur chiffre d’affaires à travers l’activité d’édition », peut-on lire dans l'étude. « Ils s’appuient massivement sur les dispositifs mis en place pour l’écosystème : 71% ont recours au crédit impôt recherche et 76% ont mobilisé l’aide de Bpifrance par le passé ».