Le Premier ministre canadien Stephen Harper s'est joint à l'équipe de Google arrivée à Cambridge Bay, un petit village du territoire inuit de Nunavut, situé dans le grand nord canadien. « L'objectif de ce projet est de partager en ligne, avec le monde entier, la beauté de l'Arctique canadien et la culture du peuple Inuit qui vit ici », explique cette équipe.

Le groupe informatique californien a passé près d'un an à préparer ce projet cartographique avec des responsables politiques et des « anciens » des tribus Inuits de Cambridge Bay, au coeur de l'archipel arctique. « Les gens nous demandent toujours comment on fait pour vivre ici, pour survivre. (...) Cela va les aider à comprendre et à en savoir davantage sur le Nunavut », déclare Anna Nahogaloak, membre des « anciens » de la communauté Inuit, dans un entretien à la Kitikmeot Heritage Society.

Un échange des savoirs


Le Nunavut est le territoire le plus au nord du Canada. C'est aussi le plus jeune, après s'être séparé des Territoires du Nord-Ouest en 1999. Le projet « Street View » de Google a fait collaborer des jeunes comme des anciens chez les Inuits, afin qu'ils apportent leur connaissance du terrain, notamment des routes, des rivières, de l'église locale en pierre, etc. « C'est important pour les Inuits de pouvoir contribuer aux plans » de Google, souligne Anna Nahogaloak, qui se souvient être arrivée sur ces terres à l'âge de dix ans, en 1958, transportée avec sa famille par des chiens de traîneaux. « Cette terre appartient à tout le monde, on la partage tous », affirme-t-elle.

Un véhicule de Google équipé d'un système de prise d'images à 360° devait jeudi faire le tour du hameau puis s'aventurer dans la toundra environnante. Les équipes de « Street View » ont parcouru de nombreux endroits du monde pour rendre leur service en ligne le plus précis possible, permettant à quiconque de se rendre virtuellement à un endroit donné, non sans provoquer parfois des polémiques.



Les premières sorties du vélo Google dans le Nunavut