Google est bien décidé à ne pas plier face à l'ordre de la CNIL d'étendre le droit à l'oubli à l'ensemble de ses résultats de recherche. En juin, la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés avait en effet ordonné à la société d'enlever les résultats de recherche entrant dans le cadre de la procédure du droit à l'oubli à toutes les versions locales de son moteur. Dans un blog, la firme de Mountain View est montée au créneau et estime que si la volonté de la CNIL est appliquée, cela risque bien d'engendrer un « sérieux effet dissuasif » sur le web.
Depuis que la firme de Mountain View a été contrainte par la Cour européenne d'appliquer les mesures de droit à l'oubli, plus d'un million de liens pointant vers des pages ou sites web ont été enlevés pour un total de près de 300 000 requêtes effectuées. Ces liens ont été supprimés sur les versions européennes de Google dont par exemple google.fr ou google.de. En revanche, les liens remontent toujours dans les résultats de recherche effectués sur d'autres versions du moteur comme google.com.
Une contrainte européenne, pas mondiale
La CNIL avait donc estimé que Google n'était pas allé assez loin pour répondre à la problématique de droit à l'oubli, mais le géant de la recherche considère aujourd'hui que les mesures prises en Europe ne peuvent pas être appliquées dans le monde entier, car il ne s'agit en rien d'un droit à l'oubli mondial, mais local. Pour le moment, la CNIL n'a pas encore réagi à la réponse de Google.