Le projet révélé par Google s’appelle « HTML5 par défaut ». Le navigateur Chrome continuera à être livré avec Adobe Flash Player, mais celui-ci ne sera pas exécuté par défaut. Si un site Web propose le HTML5, il sera choisi par défaut. Quant aux sites fonctionnant sous Flash, une invite apparaîtra en haut de la page du navigateur lors de la première visite proposant à l’utilisateur d'exécuter Flash sur le site. « Si l'utilisateur accepte, Chrome annoncera la présence de Flash Player et actualisera la page », a expliqué Google. Lors des visites suivantes, le choix initial de l'utilisateur devrait être respecté, mais Google travaille toujours sur l’ajout d’autres options.
Autrefois indispensable pour exécuter les médias riches sur le Web, Flash a été détrôné par le HTML5, fortement soutenu par Google et d'autres acteurs. L’expérience multimédia du HTML5 est plus intégrée. Elle offre aussi des temps de chargement des pages plus rapides et, selon Google, consomme moins d'énergie. Plus tôt cette année, le géant de la recherche avait annoncé qu'il pourrait bloquer dans AdWords et DoubleClick Digital Marketing le téléchargement de publicités créées en Flash à partir du 30 juin, et qu’il prendrait d'autres mesures pour limiter l’action du player d’Adobe. Il faut dire qu’en terme de vulnérabilités, Flash Player ne suit pas et il est la cible d’attaques incessantes qui exposent les utilisateurs.
Une liste blanche maintenue pendant un an et mise à jour
En novembre, Adobe Systems avait déclaré qu’il proposerait des outils pour développer des contenus HTML5 sans interrompre le support des contenus Flash. L’éditeur estimait que des « normes ouvertes comme le HTML5 étaient suffisamment matures et qu’elles pouvaient remplacer plusieurs fonctions existantes dans Flash ». « Même si des standards comme le HTML5 constitueront probablement la plate-forme Web de demain, le Flash continue à être utilisé sur Internet dans des domaines clés comme les jeux et la vidéo haut de gamme où les nouvelles normes ne sont pas encore totalement matures », a ajouté l’éditeur.
Chrome sera d'abord livré avec une liste blanche des 10 meilleurs sites supportant Flash. Ces sites seront classés en fonction de l'utilisation globale d'un domaine spécifique. Cela inclut des sites comme YouTube.com, Facebook.com, Amazon.com et Mail.ru. La liste blanche sera maintenue pendant un an et sera périodiquement mise à jour pour supprimer des sites dont l'utilisation ne nécessite plus de traitement spécifique. Les entreprises disposeront également d’une option qui leur permettra d’imposer l’exécution du contenu Flash en priorité.