Google, interdit par un professeur de l'université de Brighton
Le géant des moteurs de recherche contribuerait-il à faire baisser le niveau des étudiants ? C'est en tout cas le point de vue d'une enseignante de l'université de Brighton, un établissement situé dans le sud-est du Royaume-Uni, rapporte nos confrères de The Register. Tara Brabazon, professeur de communication dans cette université britannique, a en effet décidé d'interdire l'utilisation de Google et de l'encyclopédie en ligne Wikipedia à ses étudiants, estimant que ces outils participaient pour beaucoup à la qualité médiocre de leurs devoirs.
Selon cette dernière, « l'université à la Google » est constituée d'idées superficielles, élaborées fugacement, en surfant à la va vite. Elle considère qu'il faudrait apprendre aux étudiants à analyser leurs connaissances, avant de leur délivrer un savoir-faire technique. Pour le professeur, la baisse de fréquentation des bibliothèques, conjuguée à la diminution du nombre de librairies et, de ce fait, à celle des stocks de livres, conduisent les étudiants à s'appuyer sur Google, bien plus pratique pour résoudre toute question complexe. L'enseignante souhaiterait, pour sa part, l'instauration d'une relation plus subtile entre l'analogique et le numérique. « Je veux que mes étudiants prennent la peine de lire des pages imprimées et ne se basent pas uniquement sur une information digitalisée sous forme de pixels », a t-elle déclaré à l'occasion d'une conférence.
En réaction à son boycott à l'université de Brighton, Google a indiqué : « Nous considérons qu'un maximum de connaissances renforce les compétences de chacun, à l'échelle mondiale. C'est pour cette raison que nous nous sommes engagés à démocratiser l'accès à ces informations ».
Google reconnaît toutefois que certains ont tendance à publier des informations erronées, qu'ils croient justes, comme cela peut notamment se produire sur l'encyclopédie collaborative en ligne Wikipedia. Pour éviter de s'appuyer sur des données erronées, Google rappelle qu'il est dangereux de consulter une seule et unique source. Si tel est le cas, elle ne devrait être exploitée qu'en tant que simple suggestion, recommande le moteur de recherche.