Facebook et Google redoublent d'efforts pour créer leurs propres réseaux de fibres optiques, souligne un article du Wall Street Journal. Le quotidien rapporte que le réseau de Google comprend plus de 160 000 km de fibres à travers le monde. Pour comparaison, le réseau de l'opérateur Sprint comprend 45 000 km de fibre sur le territoire américain. Cela signifie que le réseau de Google est suffisamment dense pour concurrencer celui des opérateurs télécoms.
Facebook a de son côté investi dans la fibre noire à travers l'Europe pour la connecter à son datacenter en Suède au niveau du cercle polaire. Par ailleurs, le quotidien rappelle que le réseau social a payé quelques millions de dollars pour la pose de 10 000 km de câble sous-marin à travers le pacifique. De même, Amazon et Microsoft ont équipé massivement de fibres leurs datacenters pour accompagner leur développement dans le cloud et continuent à investir fortement dans les infrastructures. Mis bout à bout, l'ensemble de ces réseaux constituent une menace pour les opérateurs télécoms.
Officiellement, ces investissements dans les réseaux télécoms sont réalisés pour réduire les coûts, améliorer la performance des services web et garantir des capacités suffisantes pour les trafics de la vidéo, des photos ou des jeux. Mais avec les révélations d'Edward Snowden sur les différents programmes d'espionnage de la NSA et sur les faiblesses des opérateurs télécoms à contrôler leurs réseaux, les géants du web pourraient être tentés d'utiliser leurs propres réseaux plus facilement contrôlables. Facebook travaille depuis quelques années sur le projet Open Compute qui intègre une composante réseau afin de s'affranchir des équipements réseaux propriétaires.
Google et Facebook, futurs maîtres de l'infrastructure Internet?
Selon un article du Wall Street Journal, deux géants du web, Facebook et Google, sont en train progressivement d'acheter des milliers de lignes de fibres optiques non utilisées à travers le monde pour étendre leurs réseaux et contrôler le trafic. Un moyen aussi de résister à l'espionnage de la NSA.