Les travaux devaient initialement durer 18 mois mais il semblerait que Google ait pris du retard. La région cloud France annoncée pour fin 2021 sera finalement ouverte le 30 juin prochain. Le géant propose ainsi depuis fin avril à ses clients de se joindre à l’événement « pour l'ouverture de la région Google Cloud en France ». Plusieurs points sont prévus en régions : à la Maison de la Mutualité à Paris, à Lyon avec Sogeti, à Nantes avec Onepoint ainsi qu’à Lille avec Sfeir. Pour ceux qui le souhaiteraient, une transmission en ligne sera également disponible le jour même.
Avec cette région cloud en France, Google veut proposer moins de latence et plus de disponibilité et se mesurer à ses concurrents - Azure et AWS - avec un léger temps de retard. « La nouvelle région France vient se connecter aux 30 régions existantes et repose sur la même infrastructure et les mêmes services de sécurité utilisés pour nos propres opérations chez Google » précise la firme de Mountain View. En revanche, on ne sait pas encore où sera implantée cette région dans l'Île-de-France. Cette région se verra équipée de trois zones de disponibilité réparties dans trois datacenters.
Azure et AWS : une forte concurrence
Le cloud de Microsoft, Azure, a ouvert sa région France centre en 2018 avec trois zones de disponibilité. Les données sont de facto stockées en France, en conformité avec le RGPD. De son côté, le fournisseur cloud d’Amazon, AWS, a lancé sa région « Europe (Paris) » en décembre 2017 pour répondre aux besoins de certains de ses clients de stocker les données sur le sol français. En plus de cette région AWS Europe basée en région parisienne, AWS dispose de six emplacements périphériques en France (cinq à Paris et un à Marseille).
Azure possède un catalogue client bien fourni avec Atos, Cdiscount, le CHU de Lille, le CHRU de Nancy, Franprix, le Groupe Beneteau, L’Oréal, Nexans, Renault, mais aussi la Société Générale et Sodexo. De son côté, AWS a trouvé bon nombre d’intéressés avec cette offre puisqu’il compte parmi ses clients Bouygues Telecom, Klaxoon, La Fourchette, Mano Mano, Radio France, Schneider Electric, Sncf, Société générale ou encore TF1 pour ne citer qu’eux.
Faire face aux réglementations françaises et européennes
La firme qui se présente en bon élève précise qu’elle veut accompagner ses clients qui font face à des réglementations plus sévères. Google évoque à demi-mot les exigences fortes en matière de conformité, localisation des données et autres réglementations spécifiques à la France et à la zone Euro que représentent le RGPD, mais aussi les deux textes majeurs pour la régulation des services numériques, le DMA et le DSA. Seul hic, Google - et uniquement lui - pourra choisir les zones de réplication pour ses clients. La firme devra donc trouver le bon équilibre pour se faire sa place, avec une tarification plus attractive que ses concurrents.