De plus en plus les fournisseurs de cloud verticalisent leurs offres en ciblant des secteurs en particulier. C’est le cas de Google Cloud qui vient de lancer Media CDN à l’attention des chaînes de télévisions et des spécialistes du streaming. L’opérateur américain dispose déjà d’une offre de CDN (Content Delivery Network) pour l’ensemble de ses clients en se basant sur 130 points de présence. A travers eux, elle améliore les performances et la disponibilité des services Web.
La solution Media CDN emprunte à la fois à l’infrastructure dédiée à Google Cloud CDN, mais également à celle qui sert au service de streaming YouTube (propriété de Google). Sur la partie protocole réseau, Media CDN supporte QUIC (HTTP/3), TLS 1.3 et BBR. Google souligne que son offre adresse les spectateurs dans 1 300 villes réparties dans 200 pays.
Des outils d’automatisation et de surveillance
Les clients de Media CDN auront accès à une série d'API et d'outils d'automatisation (cache, routage et sécurité), tandis que des mesures pré-packagées leur donneront la capacité de surveiller les performances sur l'ensemble de l'infrastructure. La plateforme propose également des intégrations des outils d’analyses de données comme Grafana et Elasticsearch. Google Cloud pense aussi à la valorisation des contenus en supportant l’insertion publicitaire personnalisée (via l’API Video Stitcher) et l’intégration de l’écosystème partenaire.
Cette annonce a été bien accueillie par les analystes. Ghassan Abdo, vice-président de la recherche IDC pour les télécommunications, la virtualisation et le CDN, salue « la puissante combinaison d’une solution mondiale, basée sur une architecture API first et intégrant les outils opérationnels de Google Cloud ». Il ajoute que Media CDN est « une initiative de rupture qui s’inscrit dans l’évolution du marché du CDN ». Sur ce marché, la concurrence est importante avec des acteurs comme Microsoft, Amazon Web Service, Fastly, Akamai, Cloudflare, mais aucun ne peut prétendre avoir la même capacité que l’infrastructure réseau de YouTube. Selon un rapport de The Global Internet Phenomena Report, le streaming vidéo représentait 53,7 % de l'ensemble du trafic de la bande passante au premier semestre 2021.