Google Apps Team Edition, le travail collaboratif sans administrateur
Google greffe une édition collaborative, et toujours gratuite, à ses Apps dont la particularité est de ne pas nécessiter l'intervention d'un administrateur.
Comment contourner les directives drastiques des services informatiques d'une entreprise pour s'imposer chez ses employés ? Une question à laquelle a répondu Google, en dévoilant la Google Apps Team Edition. Son principe : fournir les services clés des applications bureautiques de la marque couplés à une offre de travail de groupe, sans avoir recours à une phase d'intégration avec le système de l'entreprise.
L'offre « s'adresse aux employés qui sont intéressés par les Google Apps mais dont les employeurs refusent de souscrire à l'offre », résume en substance Rajen Sheth, chef de produit Google Apps. Ce qui devrait faciliter grandement l'utilisation de la Team Edition dans les PME et TPE.
A l'inverse des autres éditions Standard, Premier ou Education, Team Edition se dédouane techniquement du domaine Internet de l'entreprise. Ce qui, par conséquent, rend impossible - du moins pour l'heure, assure Google - l'usage de la messagerie Gmail, qui reste encore sujette à l'intervention d'un intégrateur. Team Edition ne nécessite qu'une seule adresse email valide qui reprend le domaine de l'entreprise.
Le service en ligne offre un outil de collaboration et de gestion de groupes rapide à mettre en place. « Une fois enregistrés, les utilisateurs ont accès aux autres comptes qui appartiennent ainsi à la même entreprise, et peuvent en inviter d'autres. »
Mais, là où ce service effraie les services IT, c'est [[page]]dans sa capacité à se greffer dans le panel d'applications utilisées par les employés d'une entreprise, sans que cette dernière soit finalement au courant. Un phénomène courant, souligne toutefois Forrester, qui rappelle que ce ne serait pas la première application hébergée utilisée en interne sans l'accord de la DSI. Les documents créés seront ainsi hébergés sur les serveurs de Google, posant notamment des soucis de sécurité.
Autre point d'intérêt : cette édition, comme la standard, reste gratuite. Ce que Google considère d'ailleurs comme une porte de sortie pour les entreprises souhaitant regagner ou préserver le contrôle sur leur parc applicatif. « Les services IT ont toujours la solution de souscrire à l'offre Standard, elle aussi gratuite, s'ils veulent avoir le contrôle dessus », insiste Rajen Sheth. Puis, éventuellement, cela peut servir de tremplin vers les autres éditions, comme la formule Premier commercialisée 50$ par an et par utilisateur.
Cela s'inscrit d'ailleurs dans une politique plus globale de Google, qui peine encore à imposer ses Apps dans les entreprises. Le géant s'appuie ainsi sur l'élan des particuliers pour s'ouvrir le monde de l'entreprise. Et le groupe redouble d'effort. Hier, mercredi 6 fevrier, les Apps se paraient d'un outil de sécurisation d'email issu du rachat de Postini. Une brique essentielle pour séduire les sociétés.