Un mois à peine après que le gouvernement américain ait interdit aux entreprises américaines d’entretenir des relations commerciales avec Huawei au motif que ses produits présentaient une menace - non précisée - pour la sécurité nationale, le président Donald Trump semble avoir assoupli sa position. Samedi, à Tokyo, lors d'une conférence de presse qui s’est tenue dans le cadre du G20, celui-ci a annoncé que « les entreprises américaines continueront » à commercer avec le géant des télécommunications.
La technologie réseau 5G en cours de développement chez Huawei est toujours bannnie du marché US, mais Google peut de nouveau travailler avec Huawei et licencier son OS Android. Selon les termes de l'interdiction précédente, Google n’avait plus le droit de vendre de licence Android à Huawei, ce qui signifiait que les téléphones du constructeur chinois pouvaient utiliser le code open-source de base, mais perdaient l’accès au très important Play Store et aux applications Google.
Quid de l'OS alternatif de Huawei
Si dans sa déclaration, le président Trump n’a pas spécifiquement cité Google, Qualcomm ou Intel, il a insisté sur la « complexité et le niveau hautement scientifique » des produits créés par les entreprises technologiques américaines : « Ce que nous avons fait dans la Silicon Valley est incroyable et personne n'a pu rivaliser avec elle, et j'ai accepté de leur permettre de continuer à vendre ce produit (à Huawei) ».
Techniquement, l'interdiction n’avait pas encore pris effet, en raison d'un sursis de 90 jours, mais elle affectait déjà le développement de futurs produits. Huawei avait confirmé qu’il travaillait sur le développement d’un système d'exploitation maison et qu’il s’appuierait sur ses partenariats avec d'autres entreprises chinoises comme Oppo, Vivo et Xiaomi. Maintenant que Google peut continuer à vendre sa licence Android à Huawei, l'entreprise devra décider si elle poursuit le développement de son OS ou si elle conserve son OS EMUI.
Pas de mobiles Huawei aux US
Ce qui ne change pas cependant, c’est l’impossibilité pour Huawei de vendre ses téléphones aux États-Unis. Mais Donald Trump n'a pas non plus complètement exclu cette possibilité, disant que le sujet pourrait revenir sur la table au terme des négociations tarifaires entre les deux pays.