CIO. Vous n'étiez pas le président attendu. Pourquoi avez-vous été élu ?
Gianmaria Perancin. Bien entendu, j'avais toute légitimité, comme vous l'avez souligné vous-même avec des mandats à l'USF depuis plusieurs années et ma présidence du SUGEN. Mais, de fait, Patrick Geai, qui avait succédé à Claude Molly-Mitton en fin d'année dernière, a dû se retirer pour des raisons personnelles. Il reste cependant administrateur. J'ai dû demander en urgence l'autorisation à mon employeur pour me présenter. Et je l'ai obtenue au dernier moment.
Quels vont être les sujets clés pour l'USF dans les prochains temps ?
Bien entendu les « accès indirects » restent un sujet important mais nous ne voulons pas nous restreindre à ce seul thème. Je vois trois points principaux à mettre en avant. Tout d'abord, l'USF dispose aujourd'hui de 450 entreprises et administrations membres (soit environ 3300 personnes physiques), représentant 66 % du SBF 120 et 75 % du CAC 40. Mais nous estimons le nombre de clients SAP à 3 ou 4000 en France. Notre premier objectif est donc de poursuivre notre développement pour nous adresser à l'ensemble des clients SAP. Pour cela, nous voulons tout d'abord miser sur ce qui constitue une vitrine pour les séduire, à savoir nos livrables [études et livres blancs issus des travaux du club, NDLR]. Mais voulons aussi poursuivre nos autres vitrines, le Printemps et la Convention en Automne. Je souhaite de plus mieux valoriser les animateurs de chaque commission, les amener à mieux profiter de leur autonomie.
Cet objectif de développement concerne également une nouvelle commission régionale que nous venons d'ouvrir en Suisse francophone. Traditionnellement, la Suisse est plutôt suivie par notre homologue allemand mais il ne parvenait pas à s'implanter côté francophone alors que nous avions les livrables et la capacité à facilement le faire. C'est donc en plein accord avec nos amis allemands que nous avons ouvert cette commission, le 15 mars dernier. Vos confrères suisses de ICT Journal ont d'ailleurs couvert ce lancement de la Commission Suisse francophone.
Un deuxième sujet connexe est le développement d'une dynamique internationale pour l'USF. Ancien vice-président aux relations internationales, c'est là quelque chose qui me tient à coeur. Si je suis actuellement président du SUGEN, ce réseau ne sera pas toujours animé par un représentant de l'USF. Il est donc important que notre voix porte dans le peloton de tête, aux côtés des plus grands clubs, nos homologues américains et allemands.
Enfin, le troisième point que je veux évoquer concerne les solutions SAP. Il s'agit de la localisation des logiciels au delà des seules obligations réglementaires, pour intégrer les manières de travailler de chaque pays. L'USF souhaite mettre en place un process pour guider SAP dans les fonctionnalités prioritaires à localiser.
Allez-vous poursuivre les travaux communs avec les autres clubs d'utilisateurs (AUFO, Dynsclub...) ?
Bien entendu. Pour l'instant, nous travaillons ensemble sur le sujet du RGPD. Nous sommes tous des bénévoles, nous avons un travail salarié et une famille, et nous ne pouvons pas multiplier les projets tout en les faisant sérieusement. Il faut donc faire les choses les unes après les autres. Pour l'instant, nous en restons donc à ce seul travail commun.
Vous avez été élu par un Conseil d'Administration largement renouvelé. Quels ont été les entrées et les sorties ?
Deux membres vont bientôt prendre leur retraite et se sont retirés. Deux anciens présidents de l'USF, Claude Molly-Mitton et Jean Leroux, n'ont également pas souhaité se représenter. Nous avons cinq entrants qui sont les représentants d'Engie (François Erignoux), de La Poste (Christian Jegouzo), de Vinci Energie (Olivier Pellet), de la STEF (Dominique Sicard) et du Laboratoire de la Mer (Erwan Le Moigne). Ce renouvellement est sain et normal dans une association comme la nôtre.