Connu de tous les membres du club des Utilisateurs SAP Francophones (USF) en tant que vice-président à l'international, Gianmaria Perancin devient président du Sugen (Réseau des Groupes d'Utilisateurs de solutions SAP). Elu le 29 novembre 2016, il prend ses fonctions aujourd'hui 1er décembre.
Le Sugen est un réseau des clubs d'utilisateurs SAP fondé en 2007. Il regroupe vingt clubs sur tous les continents, le plus important étant le club américain (100 000 membres aux Etats-Unis et au Canada). Le deuxième en importance, le DSAG (groupe couvrant Allemagne, Suisse et Autriche) s'est retiré du SUGEN en 2012 « pour une question de positionnement et des raisons qui lui sont propres » selon Gianmaria Perancin. L'USF fait partie avec le club des Pays-Bas et celui de Grande-Bretagne et d'Irlande d'un groupe de trois qui sont à peu près au même niveau en troisième position, avec environ 3000 membres.
Un programme en 3 points
Mais, insiste Gianmaria Perancin, « le Sugen n'est pas un club des clubs dans le sens où chaque club conserve sa propre politique et sa propre gouvernance. Notre action est fédérée et consensuelle. Le SUGEN nous sert à discuter entre responsables de clubs sur des sujets communs avant, le cas échéant, de nous rapprocher ensemble de l'éditeur. » Le président, aidé par les quatre autres membres du bureau, est plus un animateur et un arbitre qu'un patron.
Trois priorités sont mises en avant par Gianmaria Perancin pour guider son action : « la localisation, les accès indirects et la valeur de la maintenance ». La dernière enquête de satisfaction menée en France a en effet montré que l'explication du contenu du contrat de maintenance aux clients de SAP permettait d'accroître la satisfaction des utilisateurs. Et il y a de toute évidence un intérêt pour SAP a redonner confiance dans sa capacité à accompagner ses clients au fil du temps afin que ceux-ci soient incités à recourir à davantage de solutions de cet éditeur.
Le contenu de la maintenance reste un sujet important
Le contenu de la maintenance est également une question dans le problème de la localisation. « Selon les contrats de SAP, la prise en compte des aspects réglementaires locaux est incluse dans la maintenance mais pas plus » pointe Gianmaria Perancin. Mais, bien entendu, l'éditeur cherche à limiter au maximum ce qui est « gratuit », c'est à dire inclus et déjà payé dans les dits contrats de maintenance pourtant fort onéreux. Gianmaria Perancin dénonce : « et tout le reste est payant ! Par exemple, pour le SEPA [Single Euro Paiement Area, NDLR], le minimum réglementaire a bien été implémenté dans SAP mais tout ce qui relevait des avantages liés à cette évolution comme la dématérialisation d'un certain nombre d'échanges a été considéré en plus. » D'une manière générale, le SUGEN va donc travailler sur le périmètre de ce qui est ou non inclus dans la maintenance. Le sujet serait particulièrement chaud en Amérique du Sud et en Inde mais l'Europe est également concernée.
Enfin, au niveau international comme en France, la question des accès indirects est aujourd'hui d'une actualité brûlante. Rappelons que ce thème - dont l'existence même est niée par SAP qui préfère parler d' « usages étendus » - concerne l'accès à la base de données SAP par des produits tiers pour consulter les données ou pour les mettre à jour. Chaque outil est actuellement considéré comme un utilisateur nommé, ce qui peut s'avérer gênant à l'heure où la moindre vis peut être connectée... Mais la situation n'est en fait pas aussi tranchée que cela, les négociations entre SAP et ses clients étant dans les faits complexes mais possibles.