Depuis plusieurs semaines, la rumeur enflait d'une possible vente de Thales business services (TUS) à une grande SSII. Les comités d'entreprise ont été informés mercredi de la décision finale. Des négociations exclusives sont engagées entre Thales, qui veut vendre cette partie de son activité (business solutions), et GFI en quête de rachats. Les syndicats sont vent debout.
Cette activité, qui concerne 577 salariés, comprend elle même quatre parties. Une activité de TMA du groupe Thales lui-même. Une partie assistance technique dans le domaine banque-assurance, en région parisienne. Du forfait, dont un contrat avec Airbus, activité exercée à Paris et Toulouse. Une partie conseil avec 39 salariés près de Paris.
Thales business services représente, selon le communiqué officiel, 75 millions d'euros de chiffre d'affaires, 35 seraient exercés avec Thales. TUS fait partie de Thales Services, l'entité services de l'industriel de défense Thales. Ce dernier veut revoir son portefeuille d'activité jugé trop disparate avec des métiers civils non stratégiques. C'est l'explication à ce projet de vente.
Tata est en quête d'acquisitions
GFI pour sa part l'emporte sur une douzaine de candidats. C'était l'un des deux finalistes avec Tata consultancy services. La SSII indienne est en quête d'acquisitions. Mais Thales a pour actionnaire principal l'Etat, une vente à une société indienne est probablement exclue pour une société liée à la défense. GFI a procédé au mois de juin dernier à une émission d'océane (*) pour financer cette acquisition.
Le feuilleton est loin d'être terminé. Outre le conflit social dur qui se profile, Thales devrait mettre en route d'autres cessions. Toujours dans les services, son activité d'infogérance, ITO, ou bien celle d'informatique technique en région (SSE). L'activité simulation a été filialisée début août.
(*) L'océane est une : Obligation convertible ou échangeable en actions nouvelles ou existantes. Dans ce cas, l'émetteur, en l'occurrence GFI, peut choisir entre l'augmentation de capital et la recapitalisation.