Bientôt dans le giron de Thales, Gemalto n'en poursuit pas moins la commercialisation de ses produits avec la première carte de paiement EMV biométrique. Elle permet de réaliser des paiements avec ou sans contact en utilisant la reconnaissance digitale à la place du code PIN pour sécuriser la transaction et authentifier le titulaire de la carte. Un capteur est placé sur la carte et permet de comparer l’empreinte scannée avec les données biométriques préalablement enregistrées et stockées dans la carte.
La firme part du principe que les données biométriques doivent rester en la possession de leurs utilisateurs finaux. Le détenteur va donc enregistrer ses données en agence via une tablette sécurisée qui va transférer ces données dans la carte sans être conservées sur les serveurs de la banque. L’enregistrement sur place et le stockage des données directement sur le moyen de paiement doit mieux protéger la confidentialité du client. En cas de problème au niveau du capteur ou d’impossibilité de l’utiliser – lorsqu’on retire de l’argent dans un distributeur, par exemple – il est toujours possible de rentrer le code PIN de la carte.
3 banques françaises à l'affût
La solution a déjà été adoptée par Bank of Cyprus. La carte bancaire est compatible avec tous les terminaux à disposition sur l'île de Chypre. Le capteur biométrique est alimenté directement par les terminaux au moment du paiement. Il n’y a donc pas de limite à sa durée de vie puisqu'il n'y a pas de batterie dans la carte. Trois banques françaises ont montré leur intérêt pour la solution. Sans révéler les noms des groupes, des pilotes commerciaux seront mis en place en place cette année. Selon les résultats, ces cartes bancaires biométriques pourraient être mises en circulation dès 2019.