L'un des points clés de Gaix-X, un projet de cloud européen poussé à la fois par l'Allemagne et la France depuis près de deux ans, est d'accéder à des ressources aussi bien hébergées dans le domaine de la data, de l'intelligence artificielle, que du compute. Pour répondre à ces enjeux, la question de l'interopérabilité est un point essentiel. « Les données jouent un rôle de plus en plus important dans le renforcement des modèles commerciaux et l'offre de services publics améliorés, mais une grande partie de leur potentiel reste inexploitée. Le partage des données est un élément essentiel de la promesse de débloquer de nouvelles opportunités commerciales et une croissance économique plus large pour toutes les industries », explique dans un billet de blog Ulrich Homann Corporate vice président et architecte honoraire Cloud + AI chez Microsoft.
Pour apporter des capacités et des performances améliorées en termes d'interopérabilité, Gaia-X a ouvert les vannes de la connectivité avec des sources et systèmes tiers en prenant en charge les connecteurs de données Eclipse. « L'Eclipse Dataspace Connector (EDC) fournit un cadre de connecteur pour l'échange de données souverain et inter-organisationnel. Le cadre contient des modules pour effectuer la requête de données, l'échange de données, l'application des politiques, la surveillance et l'audit », avait indiqué fin août l'institut Fraunhofer, l'un des porteurs clés du projet Gaia-X en Allemagne.
La norme International Data Spaces supportée
L'EDC est composé de composants open source qui permettent un partage de données multicloud, basé sur des politiques de règles fédérées en ligne avec les principes européens de souveraineté des données. Il s'appuie en particulier sur la norme International Data Spaces (IDS). « Le connecteur est conçu de manière extensible afin de prendre en charge des protocoles alternatifs et de s'intégrer dans divers écosystèmes », peut-on lire dans le répertoire GitHub où l'EDC est disponible.