Avec un chiffre d'affaires de 40 milliards de dollars pour près de 160 000 collaborateurs, Fujitsu s'impose comme un poids lourd sur le marché mondial de l'informatique. Après avoir effectué une étape de son World Tour à Paris en juin dernier - où ont notamment répondu présents des personnalités comme Axelle Lemaire, à l'époque secrétaire d'Etat chargée du Numérique, ou encore Louis Schweitzer, président d'Initiative France - le fournisseur japonais poursuit son idylle avec l'Hexagone. « La France a été choisie comme ambassadeur de l'innovation du groupe », nous a confirmé Benjamin Revcolevschi, directeur général de Fujitsu France.
Depuis la fin d'année, les relations n'ont d'ailleurs pas cessé de se resserrer, entretenues par les venues du président du groupe, Tatsuya Tanaka, ainsi que du CTO, Shingo Kagawa. « L'idée a été de renforcer les relations entre la France et le Japon, d'avoir des experts français au Japon et des experts japonais en France, des étudiants et des chercheurs participant à des travaux communs », explique Benjamin Revcolevschi.
Le Robopin de Fujitsu est doté de capacités avancées d'interaction avec l'homme. (crédit : Fujitsu)
Des investissements prévus dans des start-ups françaises
La relation entre Fujitsu et la France vient de connaitre un point d'orgue avec la signature le 8 mars dernier, à l'occasion d'une rencontre entre Tatsuya Tanaka et le 1er ministre Bernard Cazeneuve, d'un projet d'investissement sur le territoire de 50 millions d'euros au cours des 5 prochaines années. Des fonds qui sont - et seront - ventilés à plusieurs niveaux. Tout d'abord, Fujitsu a annoncé la création de son deuxième centre mondial d'excellence en intelligence artificielle en France, plus précisément hébergé au sein de l'Ecole Polytechnique sur le plateau de Saclay (91). Une création qui s'accompagne du recrutement de plusieurs personnes - dont le nombre n'a pas été précisé - aux profils hautement qualifiés et experts dans les domaines de l'IA, mais également des datasciences.
La société a également annoncé un partenariat avec l'Inria qui consistera à échanger bonnes pratiques, connaissances et savoirs en IA et permettre le co-développement de solutions. Enfin, l'accord prévoit également que Fujitsu investisse dans des start-ups françaises, et pas uniquement dans le domaine de l'IA, via une montée directe au capital ou par le biais de fonds d'investissement.