Free traîne l'UFC-Que-Choisir en justice
Le président de l'UFC-Que-Choisir a été mis en examen, suite à une action intentée par Free. Alain Bazot, qui dirige l'association de consommateurs, est poursuivi pour avoir tenu des propos diffamatoires. L'affaire commence en mars 2006, lorsque l'UFC lance une action de grande envergure contre Free, engageant 170 procédures devant des juges de proximité. L'opération s'accompagne d'un communiqué : malgré ses "multiples condamnations par les tribunaux (...), les tentatives renouvelées d'arrangements amiables,[Free] reste incroyablement autiste". Par ailleurs, l'UFC indique que Free continue de "vouloir percevoir malgré ses propres manquements le prix de l'abonnement. Il procède par prélèvements forcés ou en ayant recours aux services de sociétés spécialisées dans le recouvrement".
Free réagit dans les semaines suivantes, en lançant une procédure pour diffamation au TGI de Paris. Sont visés : le Président de l'UFC, et le rédacteur en chef du magazine Que Choisir. Alain Bazot, informé de sa mise en examen en novembre, n'a révélé l'information que la semaine dernière. Le comportement agressif de Free étonne. Au cours de son histoire, l'association UFC-Que-Choisir a très rarement été assignée en justice. Ses propos contre Free semblaient d'ailleurs difficiles à mettre en doute. En 2005, une autre association de consommateurs, l'Afutt (Association française des utilisateurs de télécommunications) a reçu 8 600 plaintes contre les FAI. 51 % concernaient Free, et seulement 9% Wanadoo. Free, toutefois, ne réclame pas de dommages et intérêts.