Après 4 ans de bons et loyaux services à la tête d'Anaplan, éditeur en pleine croissance de logiciels de planification budgétaire en SaaS, Frédéric Laluyaux quitte son poste de CEO. Officiellement, ce départ a été effectué d'un commun accord entre le président du conseil d'administration d'Anaplan, Bob Calderoni, et le dirigeant français. Mais la séparation pourrait bien avoir été pilotée en haut lieu et même préparée de longue date. En janvier dernier, il ne faut pas oublier que la société avait ainsi annoncé l'arrivée de James Budge au poste de directeur financier, connu pour avoir baroudé dans de nombreuses grandes sociétés cotées dont Genesys ou encore Rovi. Mais elle avait surtout réalisé une levée de fonds de 90 millions de dollars menée par Premji Invest, à laquelle ont également participé Baillie Gifford et Founders Circle Capital Harmony Partners. Ces nouveaux investisseurs ont pu peser dans la nécessité d'injecter du sang neuf dans Anaplan à l'aube d'une étape cruciale de son développement : l'introduction en bourse.
Frédéric Laluyaux est loin d'être un cas isolé en matière d'éviction de CEO. Cela a également été le cas chez d'autres stars montantes du secteur web&tech dont AppDynamics, Evernote, Mu Sigma, TangoMe, Tanium ou encore ZocDoc. Le désormais ex-CEO d'Anaplan s'était notamment distingué pour avoir au début des années 2000 remis sur les rails ALG, éditeur de solutions de gestion de rentabilité racheté par Business Objects avant que ce dernier tombe lui-même dans l'escarcelle de SAP.