Il y a quelques semaines. Red Hat provoqué l’ire des utilisateurs de CentOS Linux en déclarant se focaliser sur la version stream de cette distribution. La communauté reprochait à la filiale d’IBM de les forcer à acheter une licence RHEL (Red Hat Enterprise Linux). Face à la fronde, Red Hat a proposé une solution pour apaiser la colère : un abonnement gratuit à RHEL.
Le problème est que cette offre est plafonné avec un maximum de 16 serveurs en production. Cette proposition sera disponible à partir du 1er février 2021 et trouvera certainement un écho favorable pour les petites structures, mais pas pour les entreprises disposant de 20, 50 ou 100 serveurs. Ces dernières se tourneront vers les alternatives qui sont nées après la décision de Red Hat de cesser de supporter la distribution CentOS.
Des forks et un divorce consommé
Parmi les fork, il y a celui du co-fondateur de CentOS, Gregory Kurtzer, qui a lancé le projet Rocky OS dont le nom a été choisi en mémoire de Rocky McGough, l’autre co-fondateur de CentOS. La communauté pourra compter aussi compter sur la start-up nommée CloudLinux, qui a annoncé en décembre dernier la naissance d’un autre fork, baptisé projet Lenix. Depuis, ce dernier a été renommé AlmaLinux.
Une chose est sûre, le divorce entre Red Hat et la communauté CentOS est bien entamé. Même si quelques jours après l’annonce de la rupture, Mike McGrath, vice-président de l'ingénierie Linux de Red Hat a reconnu que « le message aurait pu être mieux transmis ». Mais en même temps, il justifiait ce choix, « je dirais que la raison principale pour nous était que CentOS lui-même ne fournissait pas autant d'utilité à Red Hat. La plupart des communautés que nous avons mises en place, Fedora par exemple, ont beaucoup d'implication communautaire bidirectionnelle. Malheureusement, CentOS n'a jamais été comme ça. ».