Facebook vient de procéder à la plus grosse acquisition de son histoire et peut être de l'industrie logicielle (Veritas en 2004 par Symantec pour 15,5 Md$) en s'offrant l'app de messagerie mobile WhatsApp pour 19 milliards de dollars.  Le réseau social, va  verser 12 milliards de dollars  en actions et 4 milliards de dollars en numéraire pour acquérir l'entreprise. Les fondateurs et les employés de WhatsApp recevront 3 milliards de dollars supplémentaires sous forme de stock-options. La transaction devrait être finalisée cette année en attendant l'approbation réglementaire des autorités américaines.
La taille de cette opération montre la valeur que les entreprises de la Silicon Valley sont prêtes à débourser pour les utilisateurs mobiles, et donne une idée de ce que les enjeux élevés de l'informatique nomade sont devenus .Rappelons que Facebook avait payé 1 milliard de dollars pour acheter Instagram en 2012, ce qui était déjà énorme à l'époque. Le service de messagerie mobile WhatsApp payant (0,85 cents par an)  revendique 450 millions d'abonnés mensuels. 70% d'entre eux l'utilisent tous les jours, ce qui en fait l'un des principaux services de messagerie mobile.
Bientôt 1 milliard d'utilisateurs de WhatsApp
WhatsApp fonctionnera indépendamment au sein de Facebook et conservera sa propre marque, a précisé l'entreprise fondée par  Mark Zuckerberg qui a appliqué le même modèle lorsqu'elle a acquis Instagram  « WhatsApp est en voie de connecter 1 milliard de personnes », a commenté le PDG du réseau social dans un communiqué.  « Les services qui atteignent cette étape sont tous extrêmement précieux », a-t-il ajouté. C'est tournant spectaculaire effectué par Facebook pour consolider sa position dans la mobilité. Après un démarrage lent, le site génère désormais plus de la moitié de son chiffre d'affaires issu de la publicité sur mobiles, mais il veut aller encore plus loin en proposant davantage d'applications autonomes.
Facebook possède Messenger, sa propre app  de messagerie, qui continuera  de fonctionner aux côtés WhatsApp. En plus d'Instagram, la compagnie a récemment lancé Paper, un service axé sur les visuels. WhatsApp permet d'envoyer des messages et des photos sur Internet, et ses utilisateurs n'ont pas à payer les frais de SMS. A l'instar de Skype et d'autres outils de communication basés sur le Net, ce service est considéré comme une menace importante pour les opérateurs télécoms  traditionnels.  Apple propose aussi un service similaire pour les terminaux iOS (IMessage).
Si la fusion échouait, au cas où les deux entreprises n'obtiendraient pas  les approbations réglementaires requises, Facebook devra payer 1 milliard de dollars en numéraire et un montant équivalent en stock-options.  Les deux compagnies ont le droit de résilier l'accord  si ce dernier n'est as conclu d'ici le 16 août, ce qui laisse à penser qu'elles s'attendent à boucler l'acquisition avant.  Jan Koum, co-fondateur et CEO de WhatsApp, obtiendra alors un siège au conseil d'administration de Facebook.